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Repères de l'Histoire de France. Dates historiques, événements, personnages. Période XIIe siècle

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Repères historiques
Points de repère de l’Histoire de France. Précis chronologique abrégé. Les événements marquants et importants de notre Histoire, classés par date
XIIe siècle
Publié / Mis à jour le jeudi 8 avril 2010, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 4 mn
 

Points de repère de l’Histoire de France : XIIe siècle. Précis chronologique abrégé consignant les événements marquants et faits historiques notoires du XIIe siècle. Toutes les dates principales nécessaires à une bonne compréhension de l’Histoire.

1108
Avènement de Louis VI. — Ce prince turbulent, mais brave et intelligent, passa son règne à batailler pour agrandir le royaume et affermir la royauté. Tous ses efforts tendirent à réduire, avec l’appui du clergé et des villes, les privilèges des grands vassaux, à faire régner l’ordre dans le royaume, et à établir une administration centralisatrice. Dès son avènement, il partit en guerre contre les seigneurs de Montlhéry et du Puiset qui ravageaient les campagnes à leur portée et détroussaient pèlerins et voyageurs : il s’empara de leurs repaires et les détruisit.

1118
Fondation en Palestine, par Hugues de Payens, de l’ordre militaire et religieux des Templiers.

1119
Louis VI ayant excité Robert Courte-lieuse (fils de Guillaume le Conquérant) à exiger de Henri Ier d’Angleterre, le duché de Normandie, Henri s’empara par vengeance de la place de Gisors, mais il fut ensuite battu à Brenneville. La paix de Gisors mit fin à cette courte guerre.

1124
L’empereur d’Allemagne, Henri V, poussé par Henri Ier d’Angleterre, envahit la Champagne. Louis VI se met à la tête des milices communales, porteur de l’oriflamme de Saint-Denis et marche à la rencontre des Allemands, qui ne jugent pas prudent de l’attendre. C’est au cours de cette campagne que devint général pour les Français, le cri de guerre : Montjoie-Saint-Denis.

1108-1124
Le règne de Louis VI fut marqué surtout par l’activité que prit le mouvement communal, qu’il favorisa et dont il fit profiter la monarchie, mais sans y prendre directement part. Les communes étaient les villes qui, ayant obtenu de leur suzerain une charte d’autonomie, sanctionnée par le roi, s’administraient et se gardaient elles-mêmes. Leur émancipation ne pouvait que restreindre le pouvoir féodal, aussi fut-elle toujours favorisée par les rois de France, auquel elles étaient reconnaissantes de leur appui moral. A l’émancipation des communes remonte la naissance de la bourgeoisie et la formation du tiers état. Les premières communes affranchies furent : Le Mans en 1066, Cambrai en 1076 ; ensuite, parmi les plus importantes, Laon et Amiens en 1111.

1129
Mariage de Mathilde, fille de Henri Ier d’Angleterre, avec Geoffroy Plantagenet, comte d’Anjou.

1130
Couronnement à Palerme du premier roi normand de Sicile, Roger II (fils de Tancrède de Haute-ville) qui régnera jusqu’en 1154.

1135
A la mort de Henri Ier d’Angleterre, Etienne, comte de Blois, petit-fils par sa mère de Guillaume le Conquérant, s’empare de la couronne au détriment de Mathilde, femme de Plantagenet.

1136
Le célèbre philosophe Abailard (ou Abélard) commence à enseigner à l’Université de Paris. Quelques années auparavant (en 1122), ses ouvrages sur la, Trinité avaient été déclarés hérétiques et condamnés par le concile de Soissons.

1137
Mort de Louis VI et avènement de Louis VII dit le Jeune (fils de Louis VI et d’Alix de Savoie, né en 1119). En cette année, Louis VII épouse Eléonore de Guyenne (ou d’Aquitaine) qui lui apporte en dot la Guyenne, la Gascogne, le Poitou, la Marche, le Limousin, l’Angoumois, la Saintonge et le Périgord.

1142
Pour punir le comte de Champagne, qui avait refusé de l’aider dans une expédition contre le comté de Toulouse dont il voulait s’emparer, Louis VII envahit la Champagne et la ravagea en partie. Il fit notamment brûler l’église de Vitry avec les 1 300 personnes qui s’y étaient réfugiées. Ce fut pour expier cet acte de barbarie qu’il entreprit un peu plus tard une croisade (la deuxième).

1147
Le moine Arnaud de Brescia qui avait été le disciple d’Abailard, ennemi du pouvoir temporel des papes, tente de le renverser et d’établir à Rome le gouvernement républicain. — Deuxième croisade, prêchée par saint Bernard à Vézelay. Les troupes partent sous le commandement de Louis VII et de Conrad III, empereur d’Allemagne. L’expédition fut malheureuse. Les croisés assiégèrent inutilement Damas (1148) et la discorde s’étant mise entre les deux princes qui les commandaient, Conrad regagna ses Etats.

1149
Retour en France, presque sans armée, et sans gloire, de Louis VII. Pendant son absence, le gouvernement avait été exercé par le moine Suger, abbé de Saint-Denis, qui avait été aussi le premier ministre de Louis VI et mérita par sa sagesse d’être appelé par le peuple le Père de la patrie (né en 1081, mort en 1151).

1152
Divorce (prononcé par le concile de Beaugency) de Louis VII et d’Eléonore de Guyenne ; celle-ci porta la même année sa main et son immense dot à Henri Plantagenet. (Déjà comte du Maine, de l’Anjou et de Touraine, et duc de Normandie depuis 1149, il devint roi d’Angleterre en 1154 et possédait en France un territoire égal à 22 de nos actuels départements.) Ce divorce fut la deuxième des causes des guerres qui éclatèrent plus tard entre la France et l’Angleterre. Louis avait déjà indisposé les Anglais en recueillant Thomas Becket, archevêque de Cantorbery, adversaire déclaré du roi Henri Ier (et qui mourut peu après, assassiné en Angleterre). Enfin Louis VII avait soutenu certaines prétentions des fils de Henri Ire contre leur père. Il était résulté de ce mécontentement quelques conflits armés entre Anglais et Français ; les traités de Montmirail en 1169 et de Montlouis en 1174 les firent cesser.

1180
Mort de Louis VII. — Avènement de Philippe II (Philippe Auguste) né en 1165, fils de Louis VII et d’Adèle de Champagne, que celui-ci avait épousée après la répudiation d’Eléonore.

1180-1189
Les premières années du règne furent employées par le jeune roi à lutter pour rabaissement de Henri II d’Angleterre, qui mourut en 1189 et eut pour successeur Richard Ier, Coeur de Lion. A l’intérieur, il fortifia les institutions sur lesquelles reposait la monarchie et amorça les réformes heureuses et les créations qui ont fait de lui un des rois auxquels la France doit le plus.

1189-1192
Troisième croisade. — Le sultan Saladin venait en 1187, en remportant sur Guy de Lusignan la victoire de Tibériade, de détruire le royaume français de Jérusalem et de s’emparer de cette ville. Guillaume, archevêque de Tyr, vint réclamer le secours des princes d’Occident en faveur des chrétientés d’Asie menacées dans leur existence par le triomphe des musulmans. C’est à Gisors, en France, que ce prélat prêcha la croisade ; le départ eut lieu en 1189 : Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion se mirent à sa tête. De son côté, l’empereur d’Allemagne Frédéric Barberousse, prit la croix et partit pour les rejoindre avec une armée nombreuse.
Frédéric s’empara de la ville d’Iconium et quelque temps après se noya en Cilicie. Les croisés français et anglais s’emparèrent de Saint-Jean-d’Acre. Des différends ayant surgi entre les chefs, Philippe rompit avec Richard et rentra en France en 1191, le laissant continuer seul la croisade (jusqu’en 1192).

1191
De retour en France, Philippe voulut profiter de l’éloignement de Richard et de leur rupture, pour mettre la main sur les provinces que le roi d’Angleterre possédait en France.

1192
Ayant conclu la paix avec Saladin, Richard s’achemina vers l’Europe ; mais il fut jeté par un naufrage sur la côte de Dalmatie où il fut reconnu pour avoir, pendant la croisade, insulté la bannière d’un seigneur du pays. Retenu prisonnier par le duc d’Autriche, il recouvra la liberté en payant une rançon et vint prendre en France la direction de la résistance contre Philippe Auguste.

1192-1199
Philippe avait été aidé dans ses projets contre Henri II, puis contre Richard, par le frère de celui-ci, Jean sans Terre. En apprenant le retour de Richard ; pour se faire pardonner de l’avoir trahi, Jean trahit le roi de France et fit massacrer par des Anglais la garnison d’Evreux. Cependant, la lutte entre les deux souverains restant indécise, un accord intervint entre eux, qui mettait fin pour le moment aux hostilités. Mais Richard voulut avoir raison de quelques seigneurs qui avaient déserté sa cause. Il alla dans ce but assiéger le château de Chalus en Limousin, et fut tué pendant cette opération (1199), laissant pour héritier de la couronne, son neveu Arthur de Bretagne, fils posthume de Geoffroy Plantagenet. Le déloyal Jean sans Terre fit enfermer et plus tard (1203) assassiner dans la Tour de Rouen le prétendant Arthur, afin de monter sur le trône à sa place.

 
 
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