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16 mars 1778 : première représentation d'Irène, dernière tragédie de Voltaire

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16 mars 1778 : première représentation
d’Irène, dernière tragédie de Voltaire
Publié / Mis à jour le mercredi 13 mars 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Voltaire avait quatre-vingt-quatre ans lorsqu’il fit représenter cette tragédie, dans laquelle il y a encore quelques instants d’intérêt. Mais au fond, la fable de cette pièce a l’irrémédiable inconvénient de mettre les personnages principaux dans une situation dont ils ne peuvent pas sortir.

C’était la première fois que l’auteur avait occasion de peindre les mœurs du Bas-Empire et la cour byzantine : c’était un cadre neuf au théâtre ; car on doit compter pour rien l’Andronic de Campistron, non qu’il soit sans intérêt, mais parce que l’auteur semble ne s’être pas même douté que la tragédie dût peindre des mœurs. C’est toujours un avantage pour le grand talent d’avoir à crayonner des mœurs nouvelles, quelques difficultés qu’elles présentent ; mais il faut qu’il ait tous ses moyens.

Etait-il possible que Voltaire les eût à quatre-vingt-quatre ans ? On doit plutôt s’étonner de trouver dans cette tragédie quelques morceaux qui rappellent le talent de l’auteur. On applaudit beaucoup à la première représentation un fort beau vers, du rôle de Léonce, en réponse à Comnène, qui lui reprochait sa morale comme un préjugé : « La voix de l’univers est-elle un préjugé ? » Les rapides révolutions de Byzance parurent heureusement exprimées dans ces vers qui ont du nombre, de la précision et de l’élégance :

Vingt fois il a suffi, pour changer tout l’Etat,
De la voix d’un pontife ou du cri d’un soldat.

Nous avons vu passer ces ombres fugitives,
Fantômes d’empereurs élevés sur ces rives,
Tombant du haut du trône en l’éternel oubli,
Où leur nom d’un moment se perd enseveli.

D’autres vers étonnèrent par le coloris poétique : celui-ci, par exemple, que dit Irène en parlant du mariage qui la fit impératrice, en la faisant si malheureuse : « On pare mes chagrins de l’éclat des grandeurs » ; et cet autre qui rend la même idée : « Je montai sur le trône au faîte du malheur. »

Au reste Irène fut bientôt oubliée : « Mais on n’oubliera jamais, dit la Harpe, ce triomphe du génie, décerné sur le théâtre de Paris, à l’homme extraordinaire qui, sentant sa fin prochaine, était venu chercher la récompense de soixante ans de travaux ; et qui, sans finir comme Sophocle, par un chef-d’œuvre, méritait comme lui de mourir sous les lauriers. » Ce fut à la troisième représentation d’Irène que ce triomphe fut décerné à Voltaire, sur le théâtre de Paris.

 
 
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