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Jeu et mode des pantins. Anecdotes historiques

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Anecdotes insolites
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Pantins (La mode des)
(Brève parue en 1837)
Publié / Mis à jour le mardi 12 janvier 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

En 1756, le jeu des pantins fut en France, et surtout à Paris, une véritable fureur : chacun avait son pantin dans sa poche, et l’on s’en amusait dans les salons, dans les spectacles et dans les promenades.

On fit à cette occasion plusieurs chansons ; le refrain ordinaire était : Tout homme est un pantin. On voulait dire par là que, comme ces petites figures se mettaient en mouvement lorsqu’on en tirait le fil, de même il n’y avait pas d’homme que l’ont ne pût mettre en jeu si l’on parvenait à toucher sa passion dominante, son goût particulier.

Que Pantin serait heureux
S’il avait l’art de vous plaire !

Ces deux vers sont le commencement d’une chanson très connue, faite sur les pantins. L’auteur anonyme d’un poème sur le luxe, publié en 1782, fixe la mode des pantins à 1750. Il prétend qu’un règlement de police proscrivit ce joujou, « parce que les femmes, vivement impressionnées par le spectacle continuel de ces petites figures, étaient exposées à mettre au monde des enfants à membres disloqués, des enfants pantins. » Les modistes, les ouvrières, habillaient les femmes à la pantin.

D’Alembert définit les pantins, « de petites figures peintes sur du carton qui, par le moyen de petit fils que l’on tire, font de petites contorsions propres à amuser les enfants. La postérité, ajoute-t-il, aura peine à croire qu’en France des personnes d’un âge mûr aient pu, dans un accès de vertige assez long, s’occuper de ces jouets ridicules, et les rechercher avec un empressement que dans d’autres pays on pardonnerait à peine à l’âge le plus tendre. »

A la cour, à la ville, on voyait jusqu’à des vieillards tirer de temps à autre des pantins pour les faire danser sérieusement d’une main tremblante. Ces amusements fourniraient un ample sujet de réflexions sur le nullité morale d’une partie des hautes classes à cette époque, et sur les misères qui remplissaient leurs loisirs. Nos patriciens parfilaient, faisaient de la tapisserie, jouaient au pantin, tombaient pour ainsi dire en enfance, tandis que le peuple se faisait homme.

 
 
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