Des préceptes obéissant
Initiateur de la flamme du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe en 1923, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, l'écrivain et journaliste Gabriel Boissy (1879-1949) regroupe dans cet ouvrage paru en 1935 — notre édition a été entièrement recomposée et enrichie de 30 portraits-vignettes de rois de France — et en adoptant un classement thématique, l'essentiel des « pensées » des rois de France, écrites ou prononcées — mémoires, déclarations, discours, correspondances, instructions, papiers législatifs et diplomatiques —, et formant un corpus de préceptes immuables. À ses yeux, la politique française était jadis frappée au coin d'une sagesse qu'il expose dans une ample introduction et caractérisée par une souplesse dans l'application des principes, un sens aigu de la relativité des choses, le besoin passionné de la durée, la prééminence de la raison, un désir profond de sociabilité, de douceur, et un respect de la personne humaine.aux lois naturelles des
êtres et des événements
Loin des « fantômes
« Songez, poursuit le chroniqueur de La Revue hebdomadaire, à ce que représente d'irréalité l'inscription que la Révolution a commencé de mettre au fronton des monuments publics, jusque sur les monnaies et le papier Liberté, Égalité, Fraternité, avant même qu'elle eût essayé de donner à ces trois simulacres un semblant de vie. Songez à ce que représente de connaissance de l'homme, de sagesse et de vérité, une phrase comme celle-ci : Les règles de la justice et de l'honneur conduisent presque toujours à l'utilité même, qui est tirée des Mémoires de Louis XIV, ou comme cette autre : Le moyen pour tous, rois ou peuple, d'assurer ses droits, c'est de se conformer à ses devoirs, qui est de Louis-Philippe. » Et d'ajouter ne pas faire « l'injure aux ombres souveraines qui peuplent notre passé de les mettre en parallèle avec ces fantômes vivants qu'on dit nous gouverner. »
vivants qu'on dit nous
gouverner » aujourd'hui