FÉES AFFABLES MAIS IRRITABLES Revenantes ou druidesses, les dames blanches ou franches pucelles aimant à surprendre d'une voix douce et à la faveur de la nuit leurs « victimes » au détour de sentiers tortueux, si elles sont affables et n'ont pas nécessairement l'intention de nuire aux mortels, enlèvent parfois les enfants et entrent dans un grand courroux à la moindre contrariété. Parce qu'il fut autrefois d'étiquette de porter le deuil en blanc, certains veulent que les dames blanches - ainsi appelées en raison de la blancheur de leurs vêtements - soient autant de veuves, et en font des revenantes. Dans ses Souvenirs de voyages, Marmier s'exprime ainsi sur la dame blanche... SAIGNÉE DEVENUE PANACÉE Remontant à la plus haute antiquité, la saignée, dont l'efficacité le doit aux saisons voire aux jours où elle est pratiquée, constitue la base presque unique de la thérapeutique du Moyen Age, avant d'être érigée au XVIe siècle au rang de panacée, son usage répété étant alors préconisé et ses détracteurs, conspués, faisant figure de charlatans. Si certains auteurs crurent trouver l'origine de la saignée dans les propos de Pline, qui rapporte que l'hippopotame ou cheval marin, devenant trop gros et trop gras à force de manger, se servait d'un roseau pointu pour s'ouvrir une certaine veine de la jambe et rebouchait la plaie à l'aide de boue après en avoir laissé couler une quantité suffisante de sang, d'autres prétendirent... XVIE SIÈCLE MALGRÉ LEUR INTERDICTION Considérée comme une usurpation des attributions de la souveraineté et source de lourdes pertes pour le royaume, la pratique du duel pour laver son honneur est malmenée par une ordonnance du chancelier de l'Hospital rendue en 1566 et punissant de mort les duellistes, première d'une longue série dont l'excessive sévérité explique l'inquiétante inefficacité. Le premier événement menant peu à peu à la prohibition absolue du duel au XVIe siècle, survint en 1547 : lorsque La Chastaigneraie, favori du roi Henri II, eut été tué d'une manière peut-être déloyale par Jarnac, dans un combat autorisé par le souverain, ce prince ressentit une telle douleur de cette perte qu'il jura... |
© 1999-2014 LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270. N° CNIL 824 842