Les contes et légendes sont d’un temps où les hommes étaient encore unis aux arbres, aux bêtes, aux sources et aux esprits variés dont ils appréciaient l’étrange compagnie. Sachez que les roses, ici, sont d’argent, les maisons de pain d’épice, les clefs magiques et les noix d’or. Ici, le diable est habillé de vert, on enferme les esprits mauvais dans des bouteilles, et des chevaliers dormants attentent leur réveil. Ici, d’un petit doigt de saint on fait une église, et une ourse peut choisir le lieu d’un monastère. Et dans ces gros châteaux aux tours pointues, qui portent en leurs murailles les souffles suspendus des dames blanches, vous recevrez les clefs d’or de l’oubli qui bercent les âmes et les entrouvrent à d’autres mondes.
Même ce petit bonhomme de pierre accoudé dans la cathédrale de Strasbourg, avec son chapeau triangulaire, a un nom ! Et une histoire, que personne n’a jamais racontée ; vous allez enfin la découvrir... Suivez-moi, avançons sur le fil du temps où passé, présent et avenir se confondent. Entrons dans l’Alsace populaire et magique que tant de lieux et de rites magnifiques font attachante et mystérieuse à jamais...
Patricia Gaillard est... comment dire ? Une personne magique. Elle a le don de vous emporter, l’air de rien, dans des univers très lointains. Il faut dire que c’est un peu son métier : elle est conteuse. Mais cette raconteuse-là possède une plume exceptionnelle, capable de vous trousser une histoire en alexandrins, sans que l’on s’en rende compte immédiatement.
Passionnée par les contes traditionnels, elle prend le temps, pour chacun, de « le déshabiller, de le laver, de le parfumer et de le rhabiller », avant de nous entraîner dans son sillage avec une aisance fabuleuse...
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