Voilà trente ans que les actions n’existent plus sous leur format papier. La scripophilie redonne vie à des titres périmés depuis des lustres et attire un nombre croissant de collectionneurs, passionnés d’histoire.
La scripophilie (de l’anglais scripophily, néologisme largement accepté), désigne la collection de titres anciens (actions, obligations, certificats nominatifs, rompus...), qui ne sont plus cotés en Bourse.
C’est parce ce qu’ils témoignent de leur temps et reflètent l’essor du capitalisme industriel avec ses rêves et illusions, ses conquêtes et découvertes, ses ambitions et fortunes, qu’ils sont de plus en plus recherchés.
Titre de la Compagnie Française du Gaz de Beausoleil. © ACTIF |
|
Plus largement développée aux États-Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Suisse, des pays très attachés à leur histoire économique, la scripophilie s’est développée en France à la fin des années 1970 grâce à des pionniers tels que Iégor de Saint-Hippolyte, commissaire-priseur passionné, Guy Cifré, auteur du premier ouvrage de référence La France en titres, Maurice Balès et encore Madame Dominique Bayle.
Bien sûr, l’attrait du papier le plus ancien, le plus rare est l’un des moteurs de cette quête de documents, mais il y en a bien d’autres : l’illustration souvent très suggestive, véritable publicité avant la lettre, parfois signée d’un artiste célèbre, la thématique (industrie, sciences, culture, transports etc.), la diversité des pays et régions représentées, l’histoire qui prend vie en s’enrichissant de ces témoignages inattendus...
Guillaume Bayre
Le Figaro
Accédez à l’article source
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.