C’est le dimanche qui précède celui de Pâques, et le dernier du Carême
On l’appelle ainsi à cause de la cérémonie que les fidèles pratiquent d’y porter des palmes ou des rameaux bénis en procession, pour honorer l’entrée triomphante que Jésus-Christ fit dans la ville de Jérusalem huit jours avant Pâques, et dans laquelle le peuple alla au-devant de lui, des palmes à la main, comme le rapportent les évangélistes. Ce dimanche commémore également la Passion du Christ et sa mort sur la croix.
La cérémonie des rameaux a passé très vraisemblablement de la Palestine au reste de l’Orient, et de l’Orient à l’Occident. Elle était en usage en Orient dès le commencement du Ve siècle au plus tard, mais il n’y a point de preuve bien évidente qu’elle ait été établie dans les églises d’Occident avant le VIe siècle.
Entrée de Jésus dans Jérusalem (fresque de Giotto) |
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Saint Aldhelm, qui mourut en 709, témoigne qu’elle se célébrait de son temps en Angleterre, et qu’on était fondé pour ce sujet sur l’autorité légitime des anciens. Autrefois on portait à la procession des Rameaux le livre des saints Évangiles pour représenter Jésus-Christ. En quelques endroits, et surtout en Normandie, on y portait même le Saint-Sacrement.
Le dimanche des Rameaux avait encore divers autres noms. On l’appelait dimanche des palmes, dimanche des baies, ou dimanche baïphore, ou porte-rameaux, jour d’Osanna, Pâque fleurie, à cause des fleurs dont on faisait des bouquets, ou que l’on portait sur de hautes tiges à la procession ; dimanche de l’indulgence, parce qu’on y faisait la réconciliation solennelle des pénitents publics ; Pâque des compétents ou postulants, c’est-à-dire, des catéchumènes qu’on rassemblait ce jour-là pour les admettre au baptême qui devait se donner le samedi-saint ; lave-tête, capiti-lavium, parce qu’en ce jour on faisait la cérémonie de laver la tête à ceux qui devaient être baptisés.
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