LA FRANCE PITTORESQUE
Lyon redevient la capitale
mondiale de la rose
le temps d’un festival
(Source : France 3 Rhône-Alpes)
Publié le dimanche 10 mai 2015, par Redaction
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Le temps d’un festival international, la ville de Lyon entend redevenir la capitale mondiale des roses et faire connaître son passé horticole
 

Du 27 mai au 1er juin, la ville de Lyon accueille pour la première fois en France le 17e congrès mondial des sociétés de roses qui se tient tous les trois ans. Près de 600 professionnels en provenance de 34 pays sont attendus. L’occasion pour la ville de Lyon de se pencher sur son prestigieux passé botanique. La capitale des Gaules a en effet vu naître et prospérer les plus grandes familles de rosiéristes : Guillot, Pernet-Ducher, Meilland, Schwartz, Dubreuil...

Entre 1825 et la Première Guerre mondiale, Lyon est un haut lieu de création. Des rosiéristes s’installent sur la rive gauche du Rhône peu urbanisée, où les qualités du sol et les conditions météorologiques (hivers rigoureux et étés chauds) s’avèrent particulièrement propices à la culture de la reine des fleurs.

Plus de 3 000 variétés sont ainsi nées en bord de fleuve, Merveille de Lyon, Notre-Dame de Fourvière, Reine de la Guillotière ou Ardoisée de Lyon. Et de petites révolutions ont éclos. En 1867, Jean-Baptiste Guillot crée La France, première née des hybrides de thé. En 1900, Joseph Pernet-Ducher parvient lui à mettre au point une rose de référence, baptisée Soleil d’or, après une décennie de recherches.

L'Ardoisée de Lyon

L’Ardoisée de Lyon

Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une dizaine de rosiéristes dans la région, certains descendant de ces familles d’illustres obtenteurs (créateurs de variété). Ils ont quitté Lyon pour la campagne. Mais ils donnent naissance à une vingtaine de nouveautés chaque année, fait valoir Maurine Jay, président de la société française des roses.

Only Lyon, rose slogan
La région reste ainsi le premier obtenteur du monde et le deuxième producteur de plants en France avec quatre millions de pieds de rosiers produits chaque année, derrière Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire). L’ENS de Lyon est par ailleurs un des deux centres de recherche sur la rose, avec celui d’Angers-Nantes de l’Inra. Elle planche actuellement sur le décryptage du génome du rosier.

Cette histoire toujours en marche sera racontée à Lyon pendant sept mois à travers près de 500 manifestations. Au Jardin botanique à partir de samedi et jusqu’au 5 juillet, l’exposition Terre des roses lancera le festival. Deux autres expositions sont également visibles : Le jardin des imprimeurs au musée de l’Imprimerie (9 avril-12 juillet) et Roses, une histoire lyonnaise au musée Gadagne (22 mai-31 août).

Le point d’orgue arrivera fin mai pendant le congrès et l’apogée de floraison. Trois places majeures de la ville seront transformées et une exposition photos débutera en lisière des trois roseraies du parc de la Tête d’Or qui comptent parmi les plus belles du monde.

Le 29 mai, une nouvelle rose sera officiellement baptisée. Mise au point par Arnaud Delbard, elle présente un fond blanc avec une nuance de rose et se veut odorante, chose rare. Baptisée Only Lyon, elle sonne comme un slogan et participe à la stratégie de marketing territorial éponyme (OnlyLyon). Mais si cette rose est née dans la région, elle est produite au Kenya et en Colombie. Car la France a vu s’enfuir presque toute la production de fleurs coupées vers l’Afrique et l’Amérique latine, où les coûts de production sont nettement plus bas.

Un weekend festif et fleuri est prévu en ville les 29, 30 et 31 mai. Près de 300 000 visiteurs sont attendus à Lyon pour venir admirer places et fontaines fleuries par des milliers de roses, des jardins éphémères. Au total, une quarantaine d’animations.

France 3 Rhône-Alpes

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