Vous ignoriez que Lyon était la capitale de la rose ? Voici pourquoi cette réputation n’est pas usurpée.
Alors que le temps fort du Festival mondial des roses est annoncé pour le week-end prochain au parc de La Tête d’Or, une exposition, installée à Gadagne, raconte l’histoire de la reine des fleurs à Lyon. Documents, photos et vidéo à l’appui, elle démontre que sa réputation de capitale n’est pas usurpée.
L’âge d’or
Dans l’entrée, 150 chromolithographies sont alignées sur un grand panneau. « Il ne s’agit que d’une sélection des 3 000 roses créées à Lyon (soit les deux tiers obtenus dans le monde) entre 1850 et 1914 », prévient Pierrick Eberhard, journaliste, commissaire de l’exposition et auteur d’ouvrages sur le sujet (1). Une des plus belles inventions lyonnaises : « La France », en 1867, chez le rosiériste Guillot, la première hybride de thé, synthèse des roses européennes (robustes) et chinoises (remontantes, qui refleurissent toute la saison).
Pourquoi ?
La première partie de l’exposition l’explique : dans la région, il y a un terreau géologique (sol sableux et argileux), climatique (chaud en été, froid en hiver) et intellectuel. Depuis la renaissance, les imprimeurs s’intéressent à la botanique. Au XVIIIe, des savants vont faire la renommée de la cité : Jussieu, Poivre et le bien nommé Abbé Rozier.
Le don de Joséphine
Malgré tout, c’est Joséphine, bientôt impératrice, grande collectionneuse de roses qu’elle fait venir de Hollande et d’Angleterre, qui va donner un coup de pouce décisif, en offrant, en 1805, des spécimens au jardin des plantes de Lyon. Et, en 1835, apparaît la première rose lyonnaise : Mme Plantier.
Des dynasties vivantes
Des familles de rosiéristes vont naître. Une dizaine est toujours en activité, parmi lesquelles Guillot, Laperrière, Meilland, Pernet Ducher et Orard, le seul à être resté sur son site d’origine (Feyzin).
Aujourd’hui...
La belle histoire n’est pas terminée : les laboratoires de l’ENS travaillent sur le séquençage du génome. Ils cherchent aussi à améliorer la résistance de certaines variétés qui perdent de leur vigueur en vieillissant et phosporent sur les parfums et les couleurs, mais il n’y a toujours pas de rose bleue en vue !
Renseignements pratiques :
Du mercredi au dimanche de 11 heures à 18 h 30. Tarifs : 7 €. Gratuit -26 ans.
Visites guidées les jeudis à 16 heures et samedis à 14 h 30. Visite/atelier « musées en fleurs » aux Beaux-arts et Gadagne, les dimanches de mai et juin.
Infos : www.mba-lyon.fr
Enfants : parcours autour d’un conte illustré dès 5 ans. Livret jeu. Gratuit. Livret adulte gratuit de 8 pages illustrées. Album illustré : 10 € (48 pages).
Programme des animations sur : www.gadagne.musees.lyon.fr
Isabelle Brione
Le Progrès
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