Son destin a inspiré de nombreux écrivains et cinéastes. Enfant de Monpazier, il embarque en 1906 pour la Guyane où son beau-père a une mine d’or. Jean Galmot fait fortune et bâtit un vaste empire industriel.
Brillant journaliste à Nice, il rejoint la Guyane en 1906, pour s’occuper d’une mine d’or appartenant à son beau-père. Il découvre l’envoûtante forêt guyanaise, il y fait fortune, tout en s’efforçant d’améliorer le sort de ses ouvriers et employés. Il soulage leur misère en les rémunérant décemment et en appliquant réellement la législation du travail. Avec ses fonds, il prend sur lui d’aider les jeunes les plus pauvres en créant des bourses locales. Il devient « papa Galmot », une expression qui porte toute l’affection du peuple.
La population guyanaise le pousse à se présenter à la députation. En 1919 il est élu haut la main. Dès lors, il gêne les notables et inquiète les hommes d’affaires et ses adversaires politiques. Ils seront la cause de sa mort.
Galmot l’aventurier
« Je suis Jean Galmot de Monpazier ! », cette phrase est prononcée par Christophe Malavoy en lieu et place de Jean Galmot dans le film éponyme d’Alain Maline. Elle situe la bastide de Monpazier comme acteur de la vie, pour le moins contrastée et passionnée, d’un homme qui est un véritable personnage de roman. À ce jour, il représente un lien entre le département de la Guyane, encastré dans la forêt amazonienne de l’Amérique du Sud, et Monpazier, dans son environnement périgourdin et bergeracois.
Galmot s’est bâti un destin hors du commun. C’est un pionnier dans bien des domaines. Idéaliste, poète, écrivain de valeur, il est chercheur d’or, pilote d’hydravion et d’avion, il organise le tour de France aérien, excelle dans le commerce du bois, des parfums, du rhum. Il dirige une flotte de 46 navires, ses entreprises sont en Guyane, mais aussi aux Antilles, en métropole, à Paris, Bordeaux, Carcassonne, Sarlat, Sainte-Sabine...
Il possède le château de Montfort et celui de Lauzun. Puis, la guerre finie, il se retrouve avec une énorme cargaison de rhum qu’il avait payée et qu’il ne peut plus écouler dans les marchés d’Etat et les grandes sociétés pour les pharmacies, les hôpitaux et les tranchées... Il doit lutter contre la ruine, mais il est devenu vulnérable. Les politiciens vont s’acharner sur Galmot. En 1924, une fraude, incontestable, lui vole l’élection de député. Face à la justice, pour l’affaire des rhums, il se défend de toutes ses forces mais il est incarcéré à la Santé.
De son sang, il signe un serment par lequel, il donne sa vie à la Guyane. À son retour en Guyane, en 1928, il est accueilli par une foule immense et gagne les élections législatives. Mais il est empoisonné et meurt à 49 ans, dans la douleur, après avoir œuvré pour les droits de ses concitoyens et contre l’injustice. Il est dès lors l’objet d’un véritable culte. Spontanément, en apprenant sa mort, le peuple se soulève et une émeute éclate à Cayenne. Galmot est enterré au cimetière de Cayenne, sa tombe est entretenue depuis 1928.
Pays de Bergerac
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