La Ville d’Alençon fête cette année les 350 ans de la dentelle au point d’Alençon, un savoir-faire né sous Louis XIV et classé en 2010 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une dizaine de dentellières perpétue aujourd’hui cette technique de pointe.
C’est une histoire qui a commencé en 1665 sous Louis XIV. A l’époque, la dentelle est à la mode dans toute l’Europe. Colbert, souhaitant concurrencer le point de Venise, décide de créer des manufactures royales dans tout le pays, notamment à Alençon.
« Les ouvrières travaillent d’abord à la création d’un point de France, les dentellières françaises et alençonnaises décryptent la dentelle de Venise, s’attribuent son vocabulaire et le décline autrement pour créer une dentelle plus fine qui fait ensuite la part belle au réseau. C’est à ce moment-là, à la fin du 17e qu’on peut vraiment parler de point d’Alençon », raconte Johanna Allouch, la directrice du musée des Beaux-arts et de la Dentelle d’Alençon.
Ce musée conserve aujourd’hui dans ses murs plus de deux mille pièces, du XVIIe siècle à nos jours. Seules neuf dentelières incarnent aujourd’hui cette mémoire de la dentelle d’Alençon alors que la ville en comptait près de huit mille au XIXe siècle. Leur atelier est attaché au mobilier national du ministère de la culture. Les pièces qu’elles fabriquent nécessitent plusieurs dizaines d’heures de travail et sont ensuite exposées dans des musées ou ornent les tables de l’Elysée.
France 3 Basse-Normandie
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