La chaste Suzanne n’a pas légué, croyons-nous, sa légendaire chasteté à toutes celles qui portent son nom. Jeunes filles, sans doute elles sont pareilles au lys, blanches et pures, quoique fort curieuses déjà, mais quand l’amour s’est révélé, oh ! que voilà des vertus bonnes à surveiller.
Elles sont inconstantes, légères, éprises de tous les amusements de la vie, frivoles, coquettes et quelquefois dépensières — mais pas toujours.
Elles sont insinuantes et intrigantes, enveloppantes et câlines, elles abusent du charme qu’elles savent posséder et en profitent pour mener leur époux par le bout du nez. S’il est faible, tant pis pour lui. Qui sait où elles le conduiront ainsi.
Elles n’en savent rien elles-mêmes ; elles vivent la vie au jour le jour, sans se demander ce que sera le lendemain. Elles sont évaporées, insouciantes et imprévoyantes.
Voici pour la majorité des Suzanne ; mais certaines réfléchissent et ont en elles le louable désir de résister à leurs penchants, de s’améliorer. Celles-là ont un idéal et réalisent leurs ambitions — qui ne sont pas des caprices — par une volonté tenace et suivie.
Généralement les Suzanne ont le cœur sec et froid. Elles pensent surtout pour elles-mêmes et non pour les autres.
Fête : 11 août.
Origine : issu de l’hébreu shushân qui signifie lys.
Talismans (couleur, plante, pierre) : blanc, lys, diamant.
Devise : Toujours mieux !
Femmes connues ainsi prénommées : Suzanne Desprès, Suzanne Necker.
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.