Par, d’après l’absurde
Lorsque, pour démontrer une vérité, on commence par supposer un résultat contraire à celui qu’on se propose, et qu’en raisonnant d’après cette supposition, on aboutit à une conséquence que la raison ne peut admettre, on démontre ab absurdo.
Je veux démontrer l’existence de Dieu par le spectacle de l’univers. Je suppose que Dieu n’existe pas ; par conséquent, le monde est l’œuvre du hasard. Or, il règne dans le mécanisme de l’univers une harmonie plus parfaite que dans les œuvres les plus parfaites de l’homme, que dans une montre, par exemple. Si l’univers, œuvre parfaite, s’est formé seul, à plus forte raison la montre, œuvre moins parfaite, doit à elle-même son existence : conséquence évidemment absurde.
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