LA FRANCE PITTORESQUE
AEquo pulsat pede...
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Publié le jeudi 14 avril 2016, par Redaction
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La mort frappe d’un pied indifférent...
 

Horace (liv. 1, ode IV, v. 13) invite son ami Sestius à jouir de l’heure présente.
« La vie est courte, lui dit-il, et la mort frappe d’un pied indifférent à la chaumière du pauvre et au palais des rois ».

Cette pensée a été exprimée par un grand nombre de nos poètes :

Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre
Est sujet à ses lois,
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N’en défend par nos rois.

(MALHERBE)

Tout doit franchir ce terrible passage :
Le riche et l’indigent, le prudent et le sage,
Sujets à même loi, subissent même sort.

(J.-B. ROUSSEAU)

Les lois de la mort sont fatales
Aussi bien aux maisons royales
Qu’aux taudis couverts de roseaux.
Tous nos jours sont sujets aux Parques :
Ceux des bergers et des monarques
Sont coupés des mêmes ciseaux.

(RACAN)

Et le riche et le pauvre, et le faible et le fort,
Vont tous également de la vie à la mort.

(VOLTAIRE)

La mort, qui n’entend point à calculer les ans,
Coupe les cheveux blonds aussi bien que les blancs.

(Le P. LEMOINE)

« Nous avions craint d’abord en ouvrant le livre et en lisant au-dessus du titre cette sentence lugubre : Pallida mors aequo pulsat pede pauperum tabernas / Regumque turres ; Nous avions craint, disons-nous, de ne trouver dans ces pages qu’une nomenclature funèbre, plus propre à attrister l’âme qu’à la réjouir. » (Walter SCOTT)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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