La mort frappe d’un pied indifférent...
Horace (liv. 1, ode IV, v. 13) invite son ami Sestius à jouir de l’heure présente.
« La vie est courte, lui dit-il, et la mort frappe d’un pied indifférent à la chaumière du pauvre et au palais des rois ».
Cette pensée a été exprimée par un grand nombre de nos poètes :
Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre Est sujet à ses lois, Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N’en défend par nos rois.(MALHERBE)
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Tout doit franchir ce terrible passage : Le riche et l’indigent, le prudent et le sage, Sujets à même loi, subissent même sort.(J.-B. ROUSSEAU)
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Les lois de la mort sont fatales Aussi bien aux maisons royales Qu’aux taudis couverts de roseaux. Tous nos jours sont sujets aux Parques : Ceux des bergers et des monarques Sont coupés des mêmes ciseaux.(RACAN)
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Et le riche et le pauvre, et le faible et le fort, Vont tous également de la vie à la mort.(VOLTAIRE)
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La mort, qui n’entend point à calculer les ans, Coupe les cheveux blonds aussi bien que les blancs.(Le P. LEMOINE)
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« Nous avions craint d’abord en ouvrant le livre et en lisant au-dessus du titre cette sentence lugubre : Pallida mors aequo pulsat pede pauperum tabernas / Regumque turres ; Nous avions craint, disons-nous, de ne trouver dans ces pages qu’une nomenclature funèbre, plus propre à attrister l’âme qu’à la réjouir. » (Walter SCOTT)
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