Argument qui s’adresse à la bourse
Dans la comédie du Barbier de Séville, Basile ne comprend rien aux signes que lui fait Figaro, pendant la scène de la leçon de musique, où il est si malencontreusement survenu ; on dit qu’il est malade, qu’il a la fièvre : il comprend encore moins ; mais il sent tout à coup une main furtive lui glisser une bourse, alors il est malade, il a la fièvre, la fièvre scarlatine ; il a compris cette raison ad crumenam, et se retire, laissant le comte Almaviva achever la leçon de musique à sa place.
« En ce cas, dit mon père, en se servant de l’argument ad crumenam, je parie vingt guinées contre la couronne que l’on donnera à Obadia lorsqu’il sera de retour, que ce Stévinus était ingénieur, ou, pour le moins, qu’il a écrit quelque chose directement ou indirectement sur la science des fortifications. » (STERNE)
« Un argument ad crumenam, comme disent certains logiciens en plaisantant, produit de l’effet sur presque tous les hommes, et André n’affectait pas de singularité sur ce point. » (Walter SCOTT)
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