La guerre détestée des mères
Horace (livre I, ode I, v. 24) parle des différentes carrières qui se présentent aux hommes : « Beaucoup aiment les camps, le son du clairon mêlé au bruit de la trompette, la guerre détestée des mères ».
On trouve un reflet de la pensée d’Horace dans ce beau vers de Barbier : Le bronze que jamais ne regardent les mères.
« On lira quelques-unes des lettres que le comte de Maistre écrivait à son fils, dans ses absences aussi cruelles pour un père que pour une mère : Bellaque matribus detestata. Mais le comte de Maistre se soutenait en pensant que son fils faisait son devoir, et qu’il était à la place où l’appelaient l’honneur et la conscience. » (Rodolphe de MAISTRE)
« Déjà, dans les temps anciens, le vieil Hérodote avait dit que la paix est le temps où les fils enterrent les pères, et la guerre, le temps où les pères enterrent les fils. Ajoutez-y le bella matribus detestata d’Horace, et vous aurez ce qu’on peut dire de plus juste et de plus fort contre la guerre. » (Eugène de MONGLAVE)
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