Qui fait tout trembler en fronçant le sourcil (HORACE, liv. III, ode I, v. 8)
Ce vers est une imitation d’un passage de l’Iliade : « Ainsi parla Jupiter, et il accompagna ces paroles d’un mouvement de ses sourcils noirs, qui ébranla tout l’Olympe. »
« A la tribune, Mirabeau avait un colossal mouvement d’épaules : comme l’éléphant qui porte sa tour armée en guerre, lui, il portait sa pensée, sa voix, lors même qu’il ne jetait qu’un mot de son banc, avait un accent formidable et révolutionnaire qu’on démêlait dans l’assemblée, comme le rugissement du lion dans la ménagerie. Sa chevelure, quand il secouait la tête, avait quelque chose d’une crinière. Son sourcil remuait tout comme celui de Jupiter cuncta supercilio moventis. Ses mains quelquefois semblaient pétrir le marbre de sa tribune. » (Victor HUGO)
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