Du fond de l’abîme j’ai crié
Premiers mots d’un des psaumes de la pénitence.
« Le Prêtre, chargé de lire la formule, ouvrit par hasard son livre à l’endroit du de profundis. Ainsi ce mariage fut accompagné de circonstances si fatales, si orageuses, si foudroyantes, que personne n’en augura bien. » (BALZAC)
« Était-elle morte ou vivante ? Ce vieux médecin, cette bière, ce de profundis, cette fosse lugubre, tout cela n’était-il que la mise en scène de quelque mystérieuse comédie ? » (Arsène HOUSSAYE, Morte et Vivante)
« Nous avons rasé l’aristocratie, bafoué la noblesse ; bon, les voilà démolies, les voilà à terre, elles n’existent plus : de profundis ! Abattons, maintenant, la finance à grands coups de plume et de mots ; attaquons la richesse et l’hérédité : pourquoi pas la famille ? Sus aux agents de change et haro sur les banquiers ! » (P.A. FIORENTINO)
« Taisez-vous donc, madame ; votre chanson est triste comme un de profundis. » (Alexandre DUMAS, Les Trois Mousquetaires)
« Toutes les opinions religieuses, morales et politiques, entre lesquelles se débat à cette heure la conscience humaine, écrivent leur symbole sur les restes des morts ; telle pierre demande chrétiennement un de profundis aux passants, tandis que cette autre déclare la matière éternelle et n’exprime que des regrets sans espérance. » (Alphonse ESQUIROS)
« Le sténographe est le croque-mort des orateurs. Il les ensevelit à sa fantaisie, dans des sarcophages de marbre, sur lesquels on lit : Ci-gît très haut et très puissant seigneur ! ou bien, il les cloue entre quatre planches de sapin et il les jette dans la fosse commune, sans daigner marmotter sur eux le plus petit de profundis. » (CORMENIN)
« De profundis clamavi. J’ignore tout du pied de mes Alpes. Joue-t-on Tancrède ? Personne ne m’en dit mot. Réussit-elle ? Est-elle tombée ? » (VOLTAIRE, Lettre à M. d’Argental)
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