Finit en queue de poisson
Se dit des choses dont la fin ne répond pas au commencement ; ainsi que des personnes qui promettent beaucoup et tiennent peu. Au début de l’Art poétique, Horace compare une œuvre d’art sans unité à un beau buste de femme qui se terminerait en queue de poisson : Desinit in piscem mulier formosa superne (De sorte que le haut soit d’une femme aimable, et le bas représente un poisson effroyable).
« Que voyons-nous ici à la vérité, sinon des corps monstrueux et grotesques, rapiécés de divers membres, sans figure certaine, n’ayant ordre, suite, ni proportion, que fortuites ? Desinit in piscem mulier formosa superne. » (MONTAIGNE, Essai sur l’amitié)
« Toutes les compositions poétiques de Lamartine ont été de plus en plus faibles. C’est une sirène, dont le corps finit en poisson. » (A. FÉE)
« La raison absolue, la nature et le moi humain constituent la totalité des choses qui, elle aussi, est Dieu. C’est un Dieu collectif, à la façon du monstre d’Horace : Desinit in piscem mulier formosa superne. » (Pierre LEROUX, Réfutation de l’éclectisme)
« Permettez-moi de vous arrêter ici, s’écria le bachelier : Desinit in piscem. Vous allez gâter tout ce que vous venez de dire, et, par saint Thomas, vous avez dit de bonnes choses. » (Walter SCOTT)
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