LA FRANCE PITTORESQUE
Di meliora piis
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Publié le mardi 19 avril 2016, par Redaction
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O dieux ! — donnez — une meilleure destinée aux hommes pieux (VIRGILE, Géorgiques, liv. III, v. 513)
 

Le troisième livre des Géorgiques se termine par un passage célèbre, la description de la peste, sujet qui a souvent exercé la verve des poètes : Lucrèce, Virgile, Ovide, chez les Anciens ; Boccace, La Fontaine, Lemontey, ont décrit les horreurs du néant qui désole les villes et les campagnes. Après avoir peint la mort du cheval qui, égaré par le délire, se déchire lui-même, le poète s’écrie :« O dieux ! détournez ces horribles maux de vos serviteurs ! »

Plusieurs éditions de Virgile portent : Da meliora piis. « Donne une meilleure destinée aux hommes pieux. » Cette dernière leçon se retrouve dans deux des phrases citées.

« La feuille légitimiste qui déclarait hier la guerre au ministère portugais, se radoucit ce matin. Il ne s’agit plus de prendre Lisbonne à propos des sœurs de charité. Leur fougueux champion s’adoucit à ce point que si, contre son attente, il venait à être prouvé que les saintes filles et leur directeur se sont occupés d’autre chose que de leur charitable ministère, il les blâmerait et se rangerait à notre opinion : Di meliora piis ! » (Louis JOURDAN)

« Faites taire le sentiment, les actions ne sont que des phénomènes physiques, l’obligation se résout dans les penchants, la vertu dans le plaisir, l’honnête dans l’utile ; c’est la morale d’Epicure. Da meliora piis ! » (Royer COLLARD)

« Chaque fois que le chevalier de Piis donnait un médiocre ouvrage, il recevait du parterre l’application de cet hémistiche de Virgile : « Da meliora, Piis (donne-nous de meilleures choses, ô Piis) ». Très joli calembour latin. » (Paul VERMOND)

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