Edition première
Ces mots, qui désignent la première et par conséquent la plus authentique édition d’un livre, s’emploient dans un autre ordre d’idées pour désigner allégoriquement tout ce qui a un caractère particulier de perfection et de pureté.
Ce qui fait le prix d’une édition princeps, c’est qu’elle donne le premier jet de la pensée de l’auteur, l’expression pure de ses idées avant qu’elles aient été revues, corrigées et augmentées.
« Lors du mariage de sa fille, Ch. Nodier lui donna en dot ses richesses bibliophiles. Le lendemain, l’infatigable collectionneur recommença patiemment ses recherches, furetant, choisissant, achetant, mettant enfin tout son bonheur dans quelque belle édition princeps revêtue d’une enveloppe à la janséniste par Duru. » (Charles LABITTE)
« Je le jurerais sur une Bible editio princeps, Gamelyn ne signa la déclaration de Ragmon que dans l’intention légitime et justifiable de tromper ces coquins d’Anglais. » (Walter SCOTT)
« Il y avait une imprimerie au château des Maillé, il y en avait une au château de Sully ; Richelieu, le cardinal, eut une imprimerie en Touraine, où, à grands soins et dépens, l’académicien Desmarets lui faisait une édition princeps des moralistes anciens. » (Auguste LUCHET)
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