Pourceau du troupeau d’Épicure
C’est ainsi que le voluptueux Horace (liv. I, ép. IV, v. 16) ne craint pas de s’appeler, moins pour se ravaler bénévolement au-dessous des brutes que pour enchérir ironiquement sur le langage des stoïciens, dont l’austérité excédait le juste milieu où se retranchait sa philosophie. Cependant le mot est resté, à cause de son pittoresque, pour désigner les hommes ensevelis dans la matière et dans les jouissances grossières des sens.
« Dans tout le détail de sa vie, jusque dans le boire et le manger, l’homme est idéaliste ; il sent qu’il s’honore lui-même, qu’il s’élève par l’idéal. Mais cette délectation esthétique ne lui est toujours accordée qu’en vue de la justice ; dès qu’il perd celle-ci de vue, il devient immonde, Epicuri de grege porcus. » (PROUDHON)
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