Et les champs où fut Troie (VIRGILE, Énéide, liv. III, vers 2
Troie est en flammes : tous ceux qui ont échappé au désastre sont réunis autour d’Énée ; « Alors, dit-il, je quitte en pleurant les rivages de la patrie, le port hospitalier et les champs où fut Troie. » Ce vers plein de tristesse et de mélancolie est resté l’expression la plus éloquente de la douleur des peuples chassés de leur patrie.
« L’industrie tombe et se relève chez les peuples par mille révolutions. Et campos ubi Troja fuit. Nous avons nos arts ; l’Antiquité eut les siens. Nous ne saurions faire aujourd’hui une trirème mais nous construisons des vaisseaux de cent pièces de canon. » (VOLTAIRE, Dictionnaire philosophique)
« Cette rivière qui sillonne la plage n’a qu’un cours faible et borné, mais c’est le Scamandre ; ces champs, qui ne sont pas plus vastes que la plaine Saint-Denis, n’offrent aux regards des curieux qu’un espace aride et désert, mais ce sont les champs où fut Troie : Et campos ubi Troja fuit. » (Xavier MARMIER)
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