En homme qui connaît parfaitement la matière
Traiter une question ex professo, c’est l’exposer avec toute l’exactitude possible, comme un professeur le fait pour un sujet qu’il a étudié spécialement.
« De Maistre publia en 1809 un traité ex professo pour prouver que l’homme ne peut faire une constitution, et qu’une constitution légitime ne peut être écrite. » (Alfred NETTEMENT)
« On m’a dit que M. Pelet n’avait jamais étudié les arts ex professo ; il était négociant, puis le goût l’a fait artiste, et artiste de premier ordre. » (D. NISARD)
« J’ai toujours pensé que la morale devait avoir une grande place dans les cours des professeurs, et que, sans l’enseigner ex professo, ils devaient la mêler à leurs leçons de littérature ou d’histoire. » (SAINT-MARC GIRARDIN)
« Messieurs les professeurs de notre Conservatoire ne furent pas heureux dans leur manière d’apprécier la musique de Rossini. L’un d’eux, et c’était l’aigle de la troupe, le savant M. Berton, si je m’en souviens bien, écrivit ex professo deux cent soixante-trois pages pour démontrer que le compositeur italien n’était qu’un charlatan et que ses œuvres n’avaient pas le sens commun. » (Revue de Paris)
« La plupart des folles prodigalités des Romains, au siècle d’Auguste, s’exécutaient fort sérieusement ; la gourmandise avait ses lois : Apicius en avait rédigé le code dans un ouvrage ex professo de la plus haute gravité. » (FLEURY)
« On a beaucoup écrit sur l’art sérieux de la cuisine, sur les recherches culinaires du gourmet et du gourmand. Dans presque tous ces traités ex professo, on s’est contenté de faire de l’esprit sur la cuisine, si l’on excepte pourtant la Cuisinière bourgeoise. » (L. VÉRON)
« Ceci nous mènerait tout droit à débattre la question tant de fois débattue de la convenance pour les femmes à écrire soit en prose, soit en vers. Par malheur, l’écueil est fertile en naufrages, et pour qui veut traiter le point ex professo, quelque lourde dissertation est toujours en perspective. Le Brun a dit avec moins de galanterie que d’esprit : L’encre sied mal aux doigts de rose. » (Revue de Paris)
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