LA FRANCE PITTORESQUE
Illic stetimus et flevimus,
quum recordaremur Sion
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Publié le jeudi 26 mai 2016, par Redaction
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Là nous nous sommes arrêtés, et nous avons pleuré en pensant à Sion
 

Second verset de l’hymne Super flumina Babylonis chantée par les Hébreux captifs à Babylone. Ce cantique est un des chefs-d’œuvre de la poésie hébraïque : « Assis sur les bords du fleuve de Babylone, nous avons versé des larmes au souvenir de Sion ; nous avons suspendu nos lyres aux saules de la rive. Si je t’oublie jamais, à Jérusalem, que ma droite se dessèche ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne conserve ton souvenir, si je ne me propose toujours Jérusalem comme le premier sujet de ma joie. »

« A l’heure qu’il est, il y a encore dans le nouveau monde des Écossais qui répètent la ballade de la défaite de 1745 : Nous ne réservons plus le Lochaber ! C’est toujours la vieille complainte des Hébreux : Illic stetimus et flevimus, quum recordaremur Sion ! » (Jules JANIN)

« Le 25 juillet 1830, la chapelle-musique du roi Charles X chanta sa dernière messe et psalmodia ses dernières vêpres à Saint-Cloud ; les artistes qui la composaient furent congédiés avec des pensions réduites à leur plus simple expression. Le canon du 27 juillet ne fut pas moins funeste à la musique et aux musiciens de la chapelle que le canon du 10 août. Depuis lors les chanteurs et les symphonistes de la chapelle avaient suspendu leurs instruments, comme les Hébreux le firent autrefois super flumina Babylonis. » (CASTIL-BLAZE)

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