LA FRANCE PITTORESQUE
Infandum, regina,
jubes renovare dolorem
()
Publié le jeudi 26 mai 2016, par Redaction
Imprimer cet article
Reine, vous m’ordonnez de rouvrir de cruelles blessures (VIRGILE, Énéide, liv. II, v. 3)
 

Premiers mots du récit qu’Énée va faire à Didon de ses malheurs et de la ruine de Troie. Ce début du deuxième livre est plein de noblesse et de sensibilité. Énée raconte des malheurs dont il fut témoin et victime, des maux qui auraient arraché des larmes aux plus cruels ennemis des Troyens ; rien ne pouvait mieux commander l’attention, ni exciter la curiosité.

Le père Amould, jésuite, prêchant la Passion à Notre-Dame, vit entrer la reine, Marie de Médicis ; obligé, selon l’usage, de recommencer son sermon, il adressa à la reine le vers célèbre de Virgile : Infandum, regina, jubes renovare dolorem.

« Tel que le fils d’Anchise, mais d’un air moins dévot, le vigoureux tisserand raconta ses malheurs en les ornant un peu à la façon du Troyen, et la Didon des fromages et du beurre de Bretagne pressait contre son cour le petit Nicolas et se sentait pénétrée d’une flamme amoureuse : Infandum, regina, jubes... » (Victor DUCANGE, L’Artiste et le Soldat)

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE