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In tenui labor, at tenuis non gloria
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Publié le vendredi 27 mai 2016, par Redaction
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Mince est le sujet, mais non la gloire de le traiter (VIRGILE, Géorgique, liv. IV, v. 6)
 

C’est le début du IVe livre des Géorgiques, consacré aux abeilles. L’histoire de ces petites républiques, qui vivent dans les ruches, histoire si féconde en merveilles d’industrie, et traits de courage, en catastrophes de guerre, est toute une Iliade en miniature, in tenui labor, at tenuis non gloria.

« Il est étrange que votre Boileau, dans son jugement sur le Joconde de l’Arioste et sur celui de La Fontaine, reproche à l’auteur italien trop de familiarités ; il ne songe pas que c’est un hôtelier qui parle ; chacun doit garder son caractère... C’est trop vous parler peut-être de ce petit genre ; qui, tout petit qu’il est, contribue tant à la gloire des lettres : In tenui labor, at tenuis non gloria. » (VOLTAIRE)

« Le style faible consiste à laisser tomber ses vers deux à deux, sans entremêler de longues périodes et de courtes, à rimer trop en épithètes, à prodiguer des expressions trop communes, à répéter souvent les mêmes mots, à ne pas se servir à propos des conjonctions qui paraissent inutiles aux esprits peu instruits et qui contribuent cependant beaucoup à l’élégance du discours. Ce sont toutes ces finesses imperceptibles qui font en même temps et la difficulté et la perfection de l’art : In tenui labor, at tenuis non gloria. » (VOLTAIRE)

« In tenui labor, c’était l’épigraphe que Charles Nodier avait choisie pour ses œuvres, c’est aussi celle qui conviendrait aux livres de Topffer. » (Albert AUBERT, Préface des oeuvres de Topffer)

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