Faisant l’éloge du temps passé (HORACE, Art poétique, vers 173)
Horace, dans une peinture des différents caractères, rappelle ainsi d’un trait un des défauts les plus habituels de la vieillesse. Quel homme n’est pas porté à faire comme le vieillard de Boileau, qui toujours plaint le présent, et vante le passé. « De mon temps, dit-on sans cesse, de mon temps tout allait mieux. » L’homme ne s’aperçoit pas que rien n’a changé que lui-même. « Le temps ne passe pas, a dit Pascal, c’est nous qui passons. »
« Certes, nous ne voulons pas être ici le laudator temporis acti quand même ; nous ne voulons pas dire que dans ce grand fait de la conquête de l’Afrique française, il n’y a pas eu de fautes commises, et nous ne les ignorons pas. » (RICHARD)
« Loin de nous l’idée de nous poser en censeur morose, d’imiter le laudator temporis acti d’Horace, et de nier de parti pris tout ce qui s’est fait ou essayé au Théâtre Français depuis cinquante ans. » (DE PONTMARTIN)
« Le laudator temporis acti d’Horace, c’est l’homme de tous les temps, louant dans le passé sa propre image qu’il y voit réfléchie comme dans une onde déjà lointaine, saluant comme l’apogée de toute jeunesse, de tout éclat et de tout bonheur, le moment où il était jeune, brillant et heureux. » (DE PONTMARTIN, Causeries littéraires)
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