LA FRANCE PITTORESQUE
Noli me tangere
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Publié le mardi 21 juin 2016, par Redaction
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Ne me touchez pas (Évangile selon St-Marc, ch. XVI)
 

« Marie-Madeleine vit Jésus, mais elle ne le reconnaissait pas. Jésus lui dit : Femme, qu’avez-vous à pleurer, qui cherchez-vous ? Elle, croyant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est vous qui l’avez enlevé, dites-moi où vous l’avez mis et je l’emporterai. Jésus lui dit : Marie ! Aussitôt elle se retourna et lui dit : Rabboni, ce qui signifie : Mon maître. Mais Jésus lui dit : Ne me touchez point, car je ne suis pas encore monté vers mon père... » Cette scène de l’apparition de Jésus à Marie-Madeleine a été reproduite par le pinceau de Raphaël.

Les mots noli me tangere sont devenus le nom d’une fleur, la balsamine sauvage. Lorsqu’on touche la tige à l’époque de la maturité, les capsules se contractent subitement et leurs valves se roulent en projetant des graines autour d’elles.

« Une large ouverture avait séparé la toile du cadre et plusieurs coups d’épée l’avaient fendue. Cependant un dernier rayon de soleil qui glissa sur une surface me montra que le sujet traité par l’artiste était un noli me tangere. » (Alfred DE MUSSET)

« Mais pourquoi réveiller de pareils sujets ? Tout homme a sa fibre sensible, son noli me tangere. Est-ce ma faute à moi, si ces questions m’irritent, et si je ne puis en entendre parler de sang-froid. » (Henri BLAZE)

« Un homme a nié un jour le progrès. Je repousse au nom de ma génération cet interdit que Lamartine a jeté du haut de son génie à la marche incessante de l’humanité. Mais cet homme est placé si haut dans mon respect, que je lui ai dressé depuis longtemps un autel dans ma sympathie, et que je lis toujours sur son front : Noli me tangere. » (Eugène PELLETAN)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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