Dernières paroles
Ces deux mots désignent ordinairement dans les auteurs anciens, les dernières paroles d’un mourant. Ils ont un autre sens dans un vers de Virgile (Énéide, liv. VI, v. 231) : Lustravitque viros, disitque novissima verba.
Il s’agit ici d’une cérémonie funèbre ; le prêtre jette sur les assistants l’eau lustrale et prononce les dernières paroles, c’est-à-dire les derniers adieux : c’était le mot Vale, adieu ! répété trois fois.
« Nous savons quelle circonstance particulière, quel site, quel état de l’âme, quel spectacle, quelle joie ou quelle douleur a provoqué chacune de ces méditations de Lamartine, qui ont été les novissima verba de la poésie moderne. » (Edmond TEXIER)
« Pour nous, le monologue d’Ajax (dans l’Ajax furieux de Sophocle) serait trop long au moment où il est prononcé, mais voilà ce que les Anciens appelaient novissima verba, les dernières paroles, les paroles de mort qui avaient chez eux une sorte de sanction religieuse. » (LA HARPE, Cours de littérature)
« Le cinquième acte de Macbeth nous paraît le plus véritablement beau, justement parce qu’il ne présente pas autant d’appareil scénique que le second et le troisième. Les derniers moments, les novissima verba de Macbeth, offrent un spectacle plein de grandeur. Ainsi la torche ardente redouble d’éclat avant de s’éteindre. » (Jules JANIN, Littérature dramatique)
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