LA FRANCE PITTORESQUE
Numero Deus impare gaudet
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Publié le mercredi 22 juin 2016, par Redaction
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Les Dieux aiment les nombres impairs
 

Virgile (Égloge VIII, v. 75) fait allusion aux propriétés mystiques que l’Antiquité attribuait aux nombres impairs. Dans le système de Pythagore, l’unité représentait la divinité, qui contient tout et de qui tout découle ; le nombre 2 était le mauvais principe, et le nombre 3 le symbole de l’harmonie parfaite. Les Anciens buvaient trois fois en l’honneur des trois grâces, et crachaient trois fois pour détourner les enchantements ; le gouvernement du monde était partagé entre trois dieux : Jupiter, Neptune et Pluton. Diane avait trois visages. Il y avait trois Parques, trois Furies, trois Grâces. Cerbère avait trois têtes. Enfin, dans les sacrifices, on faisait trois fois le tour de l’autel, on nouait en trois un ruban, on coupait trois poils du front des victimes, etc., etc.

« Les nombres ont exercé une certaine influence sur les esprits enclins à la superstition ; l’unité marquait le caractère sublime de la divinité, les nombres impairs, et entre autres le nombre trois, étaient en grande vénération chez les Anciens ; ils étaient consacrés aux choses divines : Numero Deus impare gaudet. » (LOUVET, Encyclopédie des gens du monde)

« J’ai vu un moine, dit Bordeu, qui ne mettait point de terme aux saignées : lorsqu’il en avait fait trois, il en faisait une quatrième par la raison, disait-il, que l’année a quatre saisons, qu’il y a quatre parties du monde, quatre âges, quatre points cardinaux. Après la quatrième, il en fallait une cinquième, car il y a cinq doigts à la main. A la cinquième, il en joignait une sixième, car Dieu créa le monde en six jours. Six ! Il en faut sept, car la semaine a sept jours, comme la Grèce eut sept sages. La huitième nécessaire parce que le compte est plus rond. Encore une neuvième, parce que numero Deus impare gaudet. » (Dr Isidore BOURDON)

« Que le nombre des convives ne soit pas moins de trois ni plus de neuf ; il y en a qui disent qu’on peut le porter jusqu’à douze, mais nous croyons que c’est un mauvais nombre : Numero Deus impare gaudet. » (JULES JANIN)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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