Du pain et les jeux du cirque (JUVÉNAL, satire X, vers 81)
Voilà tout ce que demandaient les Romains de la décadence, du pain et les jeux du cirque, c’est-à-dire du blé au forum et les spectacles gratuits. Quant à la liberté, on n’y pensait plus.
« Quel peuple que celui qui, le jour même de son triomphe, ne demande ni pain, ni spectacles, comme la canaille romaine, panem et circenses ? mais seulement du travail ! » (SARRANS, Histoire de la révolution de 1848)
« Le pain n’est plus au rang des choses qui se vendent ici (à Rome). Chacun garde pour soi ce qu’il en peut avoir au péril de sa vie. Vous savez le mot panem et circenses : ils se passent aujourd’hui de tous les deux et de bien d’autres choses. » (Paul-Louis COURIER)
« Panem et circenses, criaient les Romains au temps des Césars, du pain et des jeux : un peu de pain trempé dans du sang, voilà tout ce que demandait à ses maîtres ce peuple si fier et si poli, qui avait conquis le monde ! » (LAMENNAIS)
« J’ai lu l’abbé Galiani. On n’a jamais été si plaisant à propos de famine. Ce drôle de Napolitain connait très bien notre nation : il vaut encore mieux l’amuser que la nourrir. Il ne faillait aux Romaine que panem et circenses, nous avons retranché panem, il nous suffit circenses, de l’opéra-comique. » (VOLTAIRE, A madame Necker)
« Le peuple napolitain est un peuple vieillard ; c’est aussi un peuple enfant. Il ne lui faut ni profession, ni richesse, ni calcul, ni probité : il a trouvé moyen de se passer de cela. Ce qu’il lui faut, c’est le panem et circenses ; les spectacles font sa vie. » (Roger DE BEAUVOIR)
« C’est là le fond de toute politique, panem et circenses, et l’art de gouverner les peuples se réduit en dernier lieu à l’art d’empêcher qu’ils ne s’ennuient. » (Revue de Paris)
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.