Premièrement à moi
Paroles du lion, dans la fable de Phèdre. Si c’est le langage du plus fort, c’est aussi et bien souvent celui de l’égoïste.
« Le moi naturel se donne facilement la préférence ; il se croit en droit de commencer par lui-même, primo mihi et dans le doute ou à mérite égal, il s’adjuge sans scrupule la meilleure part. » (BAUTAIN, Philosophie morale)
« Au-dessus de la maxime chacun chez soi, chacun pour soi, dont le triomphe a assuré la fortune de César, règne, sévit le féroce primo mihi. » (PROUDHON)
« Vous avez vu Paganini refuser lâchement les secours de son archet aux inondés de Saint-Étienne, aux incendiés de Marseille. Le primo mihi devenu semper mihi, toujours moi, dans le plan de conduite de ce grand musicien, l’a doté de plusieurs millions. Boucher, au contraire, a toujours sacrifié ses intérêts à ceux de l’humanité souffrante ; il a thésaurisé pour l’éternité. » (CASTIL-BLAZE)
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