Horace (Art poétique, v. 428) conseille aux auteurs de se défier d’un critique trop bienveillant, qui ne fait entendre que des exclamations louangeuses.
Boileau a dit :
Un flatteur aussitôt cherche à se récrier ; Chaque vers qu’il entend le fait extasier ; Tout est charmant, divin ; aucun mot ne le blesse ; Il trépigne de joie, il pleure de tendresse. |
« Je ne vous demandais pas des louanges quand je vous ai envoyé ce petit ouvrage des Bains de Vénus, mais je vous demandais votre sentiment au vrai, et celui de vos amis ; cependant vous vous êtes contenté de dire, comme ce flatteur d’Horace : Pulchre, bene, recte ! et Horace dit fort bien qu’on loue ainsi les mauvais ouvrages. » (RACINE, Lettres à M. l’abbé Le Vasseur)
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