Quel artiste le monde va perdre !
Les prétoriens venaient de proclamer Galbat ; le sénat le reconnut comme empereur, et déclara Néron ennemi public : c’était prononcer son arrêt de mort. Néron ne voulut pas attendre les exécuteurs, il tira un poignard et l’approcha de sa gorge, mais il le remit au fourreau en disant qu’il n’était pas encore temps. Il ordonna en pleurant les préparatifs de ses funérailles, répétant souvent : « Quel artiste le monde va perdre ! » On sait que Néron, se mêlant aux histrions et aux mimes, avait souvent paru en public sur le théâtre et dans le cirque, disputant tour à tour la palme au chanteurs et aux conducteurs de chars.
« Victoire à mademoiselle Mars ! C’est bien celle-là qui peut dire, et à plus juste titre que cet empereur de Rome qui allait se tuer de ses mains : Qualis artifex pereo ! Quelle grande artiste de moins ! » (Jules JANIN)
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