LA FRANCE PITTORESQUE
Quandoque bonus dormitat Homerus
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Publié le dimanche 10 juillet 2016, par Redaction
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Quandoque bonus dormitat Homerus
 

« Si, dans un mauvais poète, je trouve deux ou trois passages plaisants, je m’étonne et j’admire ; mais, plus exigeant, je me fâche quand le divin Homère sommeille. »

Ce vers d’Horace s’emploie, au figuré, pour faire entendre que l’homme de génie n’est pas toujours égal à lui-même, que des parties faibles se font remarquer, dans un ouvrage, à côté de beautés sublimes, enfin que l’aigle ne soutient pas toujours la hauteur de son vol, et que parfois il abandonne les cimes, pour raser la terre.

« Les organisations poétiques doivent surtout prendre garde aux divagations auxquelles il leur est si facile de s’abandonner ; la poésie, entraînée par l’inspiration, ne connaît ni frein ni règle, et il est bien peu de poètes qui n’aient pas divagué : Quandoque bonus dormitat Homerus. » (BARRÉ)

« Cette fable (L’Homme qui court après la Fortune et l’Homme qui l’attend dans son lit) où la narration languit, quoique pleine de charme, est déparée par quelques négligences : Quandoque bonus dormitat Homerus. » (GERUZEZ)

« Si quando dormitat Homerus, que ses ses censeurs pensent combien de nuits il se tint éveillé pour présenter ses nobles ouvrages à la lumière, aussi peu obscurcis de défauts que possible. » (Walter SCOTT, Robert de Paris)

« Monsieur le journaliste, voire soixante-douzième numéro est sublime. Je vous en fais mes compliments d’autant plus sincères, que j’en ai réprouvé plusieurs ; sur le soixante-huitième, entre autres, j’ai écrit : Quandoque bonus dormitat Homerus. » (C. DESMOULINS, Révolutions de France)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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