Là est et sera éternellement assis le malheureux Thésée (VIRGILE, Énéide, liv. VI, v. 617)
Selon la tradition mythologique, les héros vertueux goûtaient chez les morts les plaisirs qu’ils avaient recherchés sur la terre ; par la même raison, les coupables se voyaient frappés de châtiments qui faisaient un contraste pénible avec leur vie passée. C’est ainsi que, pour expier l’offense faite à Pluton (Thésée avait aidé Pirithoüs quand celui-ci tenta d’enlever Proserpine), Thésée, qui avait été sans cesse errant et voyageur, fut condamné dans les Enfers à rester éternellement assis.
« Le mari travaille, il vend son temps et sa vie ; il arrive le matin à son bureau, et il y reste jusqu’au soir ; il subit le supplice que le poète latin inflige à un damné de l’Enfer païen : Sedet, aeternumque sedebit infelix... » (Alphonse KARR)
« Les païens eux-mêmes ont cru à l’éternité de la vindicte divine dans le monde futur, et Virgile a été l’interprète de la croyance commune dans ce vers fameux : Sedet Theseus aeternumque sedebit. » (LACORDAIRE)
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.