LA FRANCE PITTORESQUE
Si vis pacem, para bellum
()
Publié le lundi 11 juillet 2016, par Redaction
Imprimer cet article
Si tu veux la paix, prépare-toi à la guerre
 

Cette maxime toute romaine est peu philosophique, et le bon abbé de Saint-Pierre ne l’aurait certainement pas prise pour épigraphe. Il est paradoxal de dire que les gros bataillons assurent la paix. Les peuples sont de grands enfants. Quand on a de si belles armes, il se trouve toujours des fous qui brûlent de les essayer.

« La nouvelle politique doit répudier la devise barbare de l’ancienne : Si vis pacem, para bellum, et inscrire sur son étendard la devise chrétienne : Si vis pacem, para pacem. » (TOUSSENEL)

« Partout les armées ont attiré d’autant plus la guerre et les maux qui l’accompagnent, qu’elles ont été plus redoutables : il n’en est aucune qui ait préservé son pays d’une invasion. Le vieux proverbe, si vis pacem, para bellum, était bon chez les Anciens, où la force décidait tout ; il n’est plus chez les modernes l’expression de la vérité : de grands préparatifs de guerre mènent toujours à la guerre. » (J.-B. SAY)

« Nous avons conseillé au gouvernement français de ne pas désarmer pendant les négociations et de se souvenir d’un adage maintes fois cité depuis le commencement du conflit : Si vis pacem, para bellum. Cette conduite est d’autant plus prudente que l’armée autrichienne en Italie est complètement organisée. » (É. DE LA BÉDOLLIÈRE)

« La maxime romaine si vis pacem, para bellum, peut être entendue dans un sens raisonnable, mais elle devient très mensongère et produit en somme beaucoup plus de mal que de bien, par la mauvaise application qu’en font journellement des hommes intéressés à la guerre ou incapables de mesurer la portée réelle des paroles. » (M.-P. LARROQUE)

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE