Tant de ressentiment peut-il entrer dans l’âme des dieux ! (VIRGILE, Énéide, liv. I, v. 11)
Homère et Virgile nous ont montré les dieux de I’Olympe soumis aux passions qui agitent les simples mortels. Des dieux impassibles ne sont pas épiques ; ils peuvent être imposants, mais non intéressants. Au début de son poème, Virgile ne pouvait manquer de nous montrer Junon gardant contre les Troyens le même courroux, le même ressentiment. Elle n’avait pas oublié le jugement de Pâris.
Boileau a imité Virgile dans ce vers du Lutrin : Tant de fiel entre-t-il dans l’âme des dévots !
Delille, à son tour, imitant Boileau, a traduit ainsi le vers du poète latin : Tant de fiel entre-t-il dans les âmes des dieux !
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