La poésie est comme une peinture (HORACE, Art poétique, v. 361)
Tandis que la prose dit simplement les choses, la poésie les montre, différence essentielle entre l’une et l’autre, laquelle a fait regarder la poésie comme sœur de la peinture : Ut pictura poesis.
« Je sais qu’un grand peintre qui aurait à traiter la mort de Tancrède, tirerait de ce contraste de la religion et de l’amour le principal effet de son tableau. Or, ut pictura poesis, c’est la règle générale. » (GRIMM, Correspondance littéraire)
« J’ai lu les vers de M. Sinetti. Je savais bien qu’il était tout aimable, mais je ne savais pas qu’il fût poète. Il y a en vérité de très belles choses dans ce petit poème. J’y ai trouvé ce que j’aime, beaucoup d’images, ut pictura poesis. » (VOLTAIRE)
« Il semblait indispensable de faire un seul comité, sous le nom de Comité des Arts, qui aurait compris la poésie et les arts proprement dits. Car la littérature est un art, la poésie est la peinture de l’oreille, ut pictura poesis, et il est fâcheux qu’on l’ait démembrée en l’arrachant au Comité des Arts. » (Revue de Paris)
« Le principal mérite des tableaux des Anciens, sans parler de la partie du dessin dans laquelle ils étaient admirables, consistait, ce me semble, dans le sublime de l’expression. C’est là qu’ils mettaient tout leur génie. Quand Horace a dit : Ut pictura poesis, le peintre dit : Ut poesis pictura. » (GRIMM, Correspondance littéraire)
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