Les paroles s’envolent, les écrits restent
Proverbe latin dont le sens se rapproche du nescit vox missa reverti d’Horace (VOIR cette locution).
« Une chose qui me désole encore, c’est le prodigieux commerce de lettres que Voltaire entretient avec des gens qui ne désirent ses lettres que pour les aller lire dans les cafés. Je sais que, quand on a reçu une lettre de lui, on n’a rien de plus pressé que de l’aller lire à tous ceux qui veulent l’entendre, et il est bien difficile d’écrire toujours des choses faites pour le public. Il écrit trop, et ses lettres lui font tort ; il y a toujours à perdre à les prodiguer, et de toutes les façons de se prodiguer, celle des lettres est la plus dangereuse : Verba volant, scripta manent. » (Mme du CHATELET)
« — Hein ! me dit-il, vous paraissez mépriser les vers de province ; pardieu ! vous avez raison, ils ne valent pas mieux que ceux que vous faites à Paris. — D’accord, mais nous ne les récitons pas. — Vous faites pis, vous les imprimez : Verba volant... » (Frédéric SOULIÉ)
« Aux arts de la parole, qui ont pour principe le son et qui réclament l’exercice momentané de l’organe de l’ouïe, le mouvement ; aux arts de l’écriture, qui subsistent comme monuments de l’histoire, de la civilisation des peuples, la forme immobile : Verba volant, scripta manent. » (Revue de Paris)
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