Les dieux furent pour le vainqueur, mais Caton pour le vaincu
Lucain, dans le cinquième chant de son poème de la Pharsale, où il raconte la lutte entre César et Pompée, pose une question à laquelle il ne fait qu’une réponse voilée : « Lequel a eu raison de prendre les armes ? Les dieux ont été pour César, mais Caton fut pour Pompée. »
Caton, après la bataille de Pharsale, réunit les débris de l’armée républicaine, et, quand il apprit la déroute de Thapsus, où succombèrent les derniers adversaires de César, il se perça de son épée dans Utique, pour ne pas survivre à la liberté.
« Louis XIV, qui avait triomphé de l’Europe, ne triompha pas de Barbisier. Lucain aurait peut-être dit de lui ce qu’il a dit de Caton : Victrix causa diis... mais je ne suis pas si fier. » (Revue de Paris)
« Phellion escorta courageusement son chef jusqu’à la rue Duphot, et revint après avoir rendu les honneurs funèbres au talent administratif méconnu de M. Rabourdin.
BIXOU, le voyant entrer. Victrix causa diis placuit, sed victa Catoni.
PHELLION. Oui, monsieur.
TERRET. Qu’est-ce que cela veut dire ?
FLEURY. Cela veut dire : Le parti prêtre se réjouit, et M. Rabourdin a l’estime des gens d’honneur. » (BALZAC, Les Employés)
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