Antère, Grec que l’on dit né à Pétilia, dans la Calabre (Grande-Grèce), et, suivant d’autres, à Policastro, était fils de Romulus, que l’on croit né en Sardaigne.
Ce qu’on sait de plus précis sur saint Antère, on le tient des écrivains du IVe siècle qui rapportent que ce pape, désirant conserver la mémoire des martyrs, ordonna de rechercher avec plus de soin les actes des martyrs et d’écrire leurs actes, que recueillaient exactement des notaires institués à ce sujet par saint Clément Ier.
C’est Antère qu’on regarde comme le premier auteur du martyrologe, et c’est pendant qu’il était ainsi occupé, qu’il fut atteint de la persécution qui continuait avec fureur sous l’empereur Maximin Ier le Thrace (20 mars 235 - avril 238). Antère fut déposé dans le cimetière de Calixte, d’où ses cendres furent transportées à l’église de Saint-Sylvestre, in Campo-Marzo. Elles y furent retrouvées le 17 novembre 1595, quand le pape Clément VIII réédifia cette église, qui tombait en ruines.
Telle est l’origine de certaines fables qu’on trouve écrites dans les légendes des saints martyrs des années précédentes : les notaires suppléèrent aux procès véritables, qu’ils ne purent retrouver, des procès de leur invention ou de l’invention de tout autre, et copiés, comme on a tant copié depuis, sans examen préalable.
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