Saint Eusèbe de Cassano en Calabre, fils d’un médecin et d’abord médecin lui-même, succéda à Marcel le 18 avril 309 et mourut le 17 août de la même année.
On lui désigna plusieurs traditori (traîtres) qui avaient remis aux employés du fisc les vases et les livres sacrés : ces tombés voulaient se réconcilier avec l’Église ; mais ils entendaient être chrétiens de nom, sans en vénérer les mystères. Eusèbe les repoussa, maintenant ainsi les lois qu’avait faites son prédécesseur pour recevoir les pécheurs à la paix et à la communion de l’Église. L’empereur Maxence (306-312), instruit de cet acte de fermeté, condamna le pontife à l’exil, en Sicile, où il mourut.
C’était un homme d’une vertu et d’une capacité peu communes. On lui a attribué trois lettres : une adressée à tous les évêques des Gaules, la seconde aux fidèles d’Alexandrie, la troisième aux évêques de la Toscane. Novaes assure que les critiques modernes rejettent ces lettres comme apocryphes. En une seule ordination, Eusèbe créa seize évêques, treize prêtres et trois diacres. Il ne gouverna l’Église que quatre mois.
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