Le but de ce livre n’est pas de déplorer une perte des valeurs traditionnelles, mais de réconcilier la France avec son histoire. Il faut inverser notre rapport au passé pour y voir non pas une source de lamentations mais une source de confiance.
Aucun autre pays au monde ne sacrifie autant sa propre histoire, au nom de la repentance, du politiquement correct. L’Histoire, qui est l’ADN de la culture française, est menacée par ses trois plus grands détracteurs :
— L’Éducation nationale, dans une fuite en avant multiculturaliste qui enterre avec de nouveaux programmes nos principaux héros et la chronologie naturelle, veut faire des élèves des « citoyens du monde » avant d’en faire des citoyens français aimant leur pays.
— Les groupes communautaires, qui instrumentalisent l’Histoire à leur profit, d’où la multiplication des lois mémorielles...
— Les élites intellectuelles et médiatiques, qui s’érigent en ayatollah de la pensée unique. Premier étonnement, il n’y a plus aucune chronologie : en 1ère, on étudie la crise de 1929, puis la guerre de 1914. En 3ème, les attentats du 11 septembre précèdent le Front populaire de 1936. Seconde surprise, des événements fondamentaux sont évacués, tel le 6 juin 1944.
La discréditation de notre passé entretient cette détestation de soi qui sommeille en chaque Français. Il nous manque cette fierté que l’on sent chez les Américains, les Chinois, les Britanniques, les Espagnols et qui est manifeste dans leurs manuels comme dans leur admiration pour leur héritage. Plus qu’un coup de gueule, ce livre est une déclaration d’amour à l’Histoire de France. Non, notre héritage n’est pas honteux, il est source de fierté et nous aidera à reprendre confiance en nous. Les entretiens avec Robert Badinter, Emmanuel Le Roy Ladurie et Malika Sorel viennent conforter son analyse.
Dans son introduction, Dimitri Casali écrit : « Le but de ce livre n’est pas de déplorer une perte des valeurs traditionnelles, mais de réconcilier la France avec son histoire. Il faut inverser notre rapport au passé pour y voir non pas une source de lamentations mais une source de confiance. Tenter de créer un grand récit national fédérateur, qui rassemble toutes les composantes de notre société et lui redonne confiance, ne semble pas être une tâche insurmontable.
« Pour pouvoir affronter l’avenir en face, il nous faut une société française sûre d’elle-même et de ses valeurs, une société capable de regarder les nouveaux défis sans se cacher la tête dans le sable. Il faudrait donc susciter une adhésion totale autour de l’idée commune d’être, tous, des citoyens français fiers de leur appartenance à la nation... ou tout au moins heureux de vivre dans un tel pays.
« Pourquoi ne pas dire, avec des mots simples, notre émerveillement devant tous ces hommes et ces femmes qui ont forgé notre nation, avec leur part d’ombre et de lumière, et percevoir enfin toute l’humanité de l’histoire de France ? Après chaque catastrophe, après chaque période sombre et obscure, suivent une reconstruction, une renaissance, puis une clarté et, enfin, la lumière.
« Soyons fiers de ces périodes plutôt que de nous complaire dans la repentance, cette culpabilité sans fin pour des faits passés depuis plusieurs siècles. Dans ce monde globalisé, où les identités se dissolvent et la mémoire devient courte, la profondeur historique apparaît comme une nécessité. »
INFORMATIONS PRATIQUES :
L’histoire de France interdite. Pourquoi ne sommes-nous plus fiers de notre histoire ? par Dimitri Casali. Éditions JC Lattès. 286 pages. Format 13 x 20,5 cm. 19 euros. ISBN : 978-2-709636971. Paru en septembre 2012 |
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