Parlons d’un sujet sérieux en ce lundi et pour le premier édito de cette nouvelle semaine que nous allons passer ensemble. Les émeutes du Nutella. Oui. C’est un sujet plus que sérieux et derrière cette simple pâte à tartiner se cache une symbolique profonde et de grands sujets philosophiques à mettre en lumière sur ce qu’est devenue notre société.
Autrefois réservées aux « forcément crétins » américains, les émeutes promotionnelles sont devenues en moins de 5 ans une réalité dans les rayons de nos supermarchés. J’en reste toujours sans voix et ébahi.
N’accusez pas le pourcentage de réduction ! Ils en profiteront pour nous réduire les réductions possibles et c’est d’ailleurs déjà annoncé !!!
N’accusez pas Intermarché, personne ne pousse les gens à s’entre-tuer pour 3,30 euros de réduction sur un pot de pâte à truc.
N’accusez pas la misère ou le chômage, c’est une insulte à l’égard des vrais pauvres, car un vrai pauvre véritablement pauvre et misérable n’ira même pas dans un magasin. Vous imaginez les migrants qui campent sous nos ponts se jeter sur une promo Intermarché pour du Nutella ? Sérieusement ? Non !
Les seuls à blâmer sont tous ces imbéciles décérébrés de « con-sommateurs » qui se laissent emporter par le désir de possession, par l’avidité. Par le « prix ». Le Nutella n’est pas un besoin vital, à peine superflu.
« Le public du Salon. Un jour où l’on ne paye pas. Vingt-cinq degrés de chaleur ». Dessin satirique d’Honoré Daumier paru dans Le Charivari du 17 mai 1852 |
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L’absence d’éducation !
Alors ils sont nombreux, les bêlants, à regarder les taux de chômage et à gloser sur le rapport évident entre « misère » et émeutes Nutella...
Personne pour parler de la vérité.
Personne pour dire la vérité.
Les émeutes Nutella, ce n’est ni le chômage ni la misère, c’est l’absence d’éducation, de courtoisie, c’est l’absence de maîtrise de ses émotions, de son avidité ou de ses pulsions.
Que l’on soit riche ou pauvre,
Que l’on soit à Roubaix ou dans le 16e à Paris, rien ne justifie que l’on se jette sur un bocal, parce que c’est une question de maîtrise de soi.
Être pauvre n’est en aucun cas une excuse pour s’exonérer de la nécessaire et indispensable maîtrise de ses pulsions. C’est la différence entre l’homme et l’animal dont nous parlons, pas de celle entre le « riche » et le « pauvre ».
Si l’on renonce à la maîtrise de soi, à la maîtrise de nos pulsions, alors nous justifierons, tôt ou tard, les viols, les vols, les pillages, les meurtres et les massacres... Finalement, c’est ce que nous sommes insidieusement en train d’accepter chaque jour un peu plus.
L’éducation, c’est la maîtrise de ses pulsions pour permettre la cohabitation en société et rendre les choses vivables.
L’éducation et la politesse, c’est ringard, c’est forcément de droite, c’est un tantinet fasciste même... sauf qu’une société sans éducation, sans courtoisie, sans politesse, sans règles de bienséance, ce n’est même plus la chienlit, c’est le bordel total, et ce pays devient un effroyable bordel.
L’intégration Nutella !
Autre remarque que les bien-pensants prendront bien comme ils voudront : force est de constater une parfaite et totale intégration dans la crétinerie et une toute aussi totale parité homme-femme dans la bêtise crasse de nos « foules » ou de notre peuple.
Nous voyons dans ces cohues indescriptibles autant de femmes voilées que de cheveux au vent.
Nous voyons autant de femmes affamées de Nutella que d’hommes décérébrés.
En un mot ? Tous unis dans la connerie, ce qui me fait dire que la connerie est paritaire. Quel beau programme. Quel bel avenir pour nos peuples.
Réduire l’homme à l’avoir plutôt qu’à l’être
Blancs, noirs, jaunes et marrons, hommes et femmes, jeunes et vieux, voilées ou non, tous unis et intégrés au saint système capitaliste productif du toujours plus et de la « con-sommation » de masse.
Célébrons ensemble, la France black-blanc-beurre de cacahuète et huile de palme, vous savez cette huile de palme que l’on cultive et qui nécessite de détruire des milliers d’hectares de biodiversité pour que l’on se tape dessus dans les rayons de supermarchés à la moindre promotion.
Ne comptez effectivement pas trop sur moi pour trouver une seule circonstance atténuante à nos masses décérébrées qui doivent être désignées comme telles quelles que soient leurs origines ethnico-religioso-je-ne-sais-pas-quoi !
Le débat entre l’inné et l’acquis a été tranché depuis bien longtemps ! Pour 95 % des gens, c’est l’acquis qui fera de vous ce que vous deviendrez ! Pour une infime minorité, le poids des gènes ne pourra pas être compensé par l’acquis, c’est le cas, pour donner un exemple clair, d’une maladie génétique orpheline sans traitement ! Vous aurez beau être aussi intelligent et brillant que Stephen Hawking, vous serez dans un fauteuil roulant, mais vous serez tout de même, grâce à l’intelligence et aux savoirs, l’un des astrophysiciens les plus brillants de l’histoire de l’humanité.
L’acquis c’est l’instruction, c’est l’éducation, c’est la connaissance et les savoirs !
Oui les masses sont devenues terriblement stupides. Pas uniquement par leur seule responsabilité évidemment. C’est tout un système qui rend les gens crétins, à commencer par nos enfants, les vôtres comme les miens, et lutter contre ce système est, disons-le, très difficile !
Difficile de lutter contre la télé.
Difficile de lutter contre les jeux vidéo et tous les aie-pads et autres tablettes.
Difficile de lutter contre les téléphones portables et les smartphones.
Difficile de lutter contre les réseaux sociaux.
Difficile de lutter contre les émissions de télé-réalité,
Tout cela est très séduisant, très attirant. Très destructeur également.
Voilà à quoi ce relâchement collectif majeur aboutit.
Voici ce à quoi notre abdication collective à l’instruction vient de nous conduire.
Voici l’avenir de vos enfants.
Voici la vie en France en ce mois de janvier 2018 (vidéo en fin d’article).
Philosophiquement, politiquement, humainement, ne comptez pas sur moi pour me résoudre à considérer que cela est normal.
Que c’est bien.
Que c’est ainsi.
Qu’il n’y a rien à faire, et que l’on ne peut pas proclamer que c’était mieux avant !
Foule se pressant devant le magasin Au petit Saint-Thomas. Chromolithographie de la fin du XIXe siècle |
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Oui c’était mieux avant, mais pas pour tout !
Énonçons une évidence. Pour certaines choses, c’était mieux avant. Pour d’autres, c’est mieux maintenant !
Si nous n’étions pas devenus complètement stupides collectivement, si nous n’étions pas étouffés par les politiquement corrects, et le poids des lobbys qui ont tous un truc à vous vendre ou une position dominante à défendre, nous serions capables d’avoir une réflexion profonde sur les « progrès ».
Nous pourrions choisir ce que nous prenons de mieux, et ce que nous refusons pour conserver ce qui était mieux avant !
Navré de le dire, mais quand j’étais enfant, l’Éducation nationale c’était nettement mieux que maintenant et à l’époque de mes parents, c’était encore bien mieux. Je parle du niveau et du degré d’exigence.
Résister contre ce système, contre cette bêtise globale est encore une fois le devoir de chacune et chacun de nous, pour nous-mêmes et pour nos enfants.
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Charles Sannat
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