Charlemagne était si fier de son éléphant qu’il le montrait à tous ses hôtes de marque. En découvrant la mort de sa carpe adorée, Louis XIV s’enferma dans ses appartements, refusant toute visite. Louis XV laissait volontiers Brillant, son chat angora, monter sur la table du Conseil, même pendant les réunions avec ses ministres. À travers mille et une anecdotes savoureuses, plongez au coeur d’une touchante galerie de portraits qui dévoile toute l’affection des souverains pour leurs chères bêtes à poils ou à plumes.
Les rois et les reines seraient-ils des êtres humains comme les autres ? Dès leur plus jeune âge, ils côtoient des animaux, qui comblent leur solitude. Ils tissent avec eux des liens très forts qui perdureront durant l’âge adulte. Leur attachement est parfois étonnant, tout comme la mansuétude et la patience dont ils vont faire preuve à leur égard. Derrière un roi, un empereur ou une princesse, se cachent parfois un chien, un chat ou... une girafe !
Le chat de Louis XV et autres animaux choyés de l’Histoire, par Renée Grimaud |
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La reine Victoria préfère ses chiens à ses enfants, Louis XIV entoure de soins incessants ses carpes adorées (quitte à trop les nourrir, ce qui provoque leur mort prématurée...), Louis XV autorise son chat Brillant à assister aux réunions du Conseil... Certains de ces animaux font corps avec leur maître, tels Bucéphale, inséparable d’Alexandre le Grand, ou encore Vizir, Marengo, ou Wagram, les montures de Napoléon, sur lesquelles il parcourt l’Europe au galop... D’autres ne sont là que pour affirmer la puissance de leurs propriétaires. L’éléphant de Charlemagne, réputé pour son intelligence, sa prudence et son goût pour la gloire, auquel l’empereur s’identifie, l’ours blanc d’Henri III d’Angleterre, cadeau diplomatique par excellence, les lions du roi René, vedettes de ses ménageries, sont exhibés régulièrement pour montrer au peuple l’étendue du pouvoir royal.
Afin de maintenir leurs animaux en bonne santé, les souverains sont prêts à débourser des sommes colossales et les confient à des gardiens spécialement affectés à leur surveillance, qui doivent veiller sur eux jour et nuit. Les oiseaux de Louis XI, les bichons d’Henri III ne sont passés à la postérité que parce qu’ils appartenaient à des personnages royaux. Leur présence permettait à ces derniers, qui entretenaient avec eux des liens sans entraves, de supporter les rigueurs de l’étiquette. La princesse Palatine allait ainsi trouver en ses chiens, qui se perdaient parfois dans les plis de ses robes, une affection sincère, loin de l’antipathie que lui manifestaient certains courtisans...
Dans d’autres circonstances, l’animal devient une cause nationale. Il en est ainsi quand Joséphine se fait attribuer par les savants, de retour d’une expédition lointaine, deux cygnes noirs qui vont prospérer et croître à Malmaison, ou quand la venue sur le sol français d’une girafe, capturée au Soudan pour être offerte à Charles X, déclenche des torrents d’enthousiasme sur son passage.
Cette intimité des puissants avec leurs animaux, aussi étonnante que touchante, révèle en tout cas une facette insoupçonnée de leur personnalité et un lieu symbolique où leurs émotions peuvent enfin s’exprimer. Plongez dans les coulisses de l’Histoire grâce à ce livre insolite, richement illustré de tableaux, gravures et objets d’art à l’effigie des animaux préférés de ces rois et reines, et découvrez la petite histoire derrière la grande !
Passionnée par la grande et la petite histoire, Renée Grimaud travaille depuis vingt ans pour plusieurs maisons d’édition. Elle est l’auteur d’un guide sur l’Île-de-France au temps de Napoléon et sur l’Île-de-France gallo-romaine.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Le chat de Louis XV et autres animaux choyés de l’Histoire, par Renée Grimaud. Éditions Prisma/Géo Histoire. 176 pages. Format 23,7 cm x 31 cm. 29,95 euros. ISBN : 978-2-810422272. Paru en octobre 2017 |
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