LA FRANCE PITTORESQUE
Chevalerie féodale :
origine, serments et influence
(D’après « Histoire générale de France depuis les temps les
plus reculés jusqu’à nos jours » (par Abel Hugo), Tome 3 paru en 1839)
Publié le dimanche 28 juin 2020, par Redaction
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À une époque où la civilisation se montrait brutale, où les crimes et les violences abondaient, où la paix publique était incessamment troublée, où le plus grand désordre régnait dans les mœurs, la chevalerie, qui brilla du plus grand éclat à l’époque féodale mais ne doit pas uniquement son origine à la féodalité, présentait aux hommes un certain idéal de moralité, un type de vertu qui attiraient leurs regards et leur respect
 

Quand, chez les Gaulois et chez les premiers Francs, un jeune homme atteignait l’âge viril, il était admis parmi les guerriers, et recevait dans une assemblée publique l’épée, la hache, la pique et le bouclier. Celte coutume se perpétua parmi les Francs établis dans la Gaule. En 791 à Ratisbonne, Charlemagne ceignit lui-même solennellement l’épée à son fils, Louis le Débonnaire, avant son départ pour l’armée. Louis le Débonnaire, à son tour, en 838, conféra le même honneur à Charles le Chauve.

Cette coutume n’avait point encore l’importance qu’elle a eue depuis. Le mot miles ne signifiait alors qu’un homme de guerre. Pendant les deux premières dynasties (mérovingienne et carolingienne), ce mot a eu constamment le même sens que le mot vassus. Il a signifié, un serviteur militaire, un client féodal. Les vassaux d’une grande terre étaient inscrits indifféremment sous les titres d’homines, ou de milites.

Chevalier banneret priant avant son départ pour la deuxième croisade (1146). Gravure réalisée d'après un dessin de Félix Philippoteaux appartenant à la série Costumes civils et militaires des français à travers les siècles et publiée dans La France et les Français à travers les siècles par Augustin Challamel (1882)
Chevalier banneret priant avant son départ pour la deuxième croisade (1146).
Gravure réalisée d’après un dessin de Félix Philippoteaux appartenant à la série
Costumes civils et militaires des français à travers les siècles et publiée dans La France
et les Français à travers les siècles
par Augustin Challamel (1882)

Ce n’est point encore là de la chevalerie ; mais tout change dans les temps qui suivent l’établissement des communes, et dès que les villes devenues franches ont reçu le droit de guerre et de port d’armes. Le titre de Franc, en se généralisant, avait donné naissance au titre de noble ; le titre d’homme de guerre (miles), en se généralisant, donne naissance à une dignité militaire particulièrement affectée aux nobles. C’est ainsi que s’est établie la chevalerie.

Dans le nord de la France, les seigneurs et les possesseurs de fiefs furent seuls chevaliers ; seuls ils avaient le droit de le devenir. Dans le midi de la France, cette règle souffrit quelques exceptions ; les bourgeois devinrent quelquefois chevaliers, et la chevalerie ne fut pas purement féodale ; les chevaliers ne formaient pas d’ailleurs une classe à part ayant dans la société des fonctions et des devoirs distinctifs. La chevalerie était une dignité que recevaient, à un certain âge et à certaines conditions, la plupart des possesseurs de fiefs.

Elle consistait essentiellement dans l’investiture des armes, dans l’admission au rang et aux honneurs des guerriers. Quand le fils d’un seigneur était parvenu à l’âge d’homme, son père l’armait solennellement chevalier et c’était non pas à son fils seul, mais aussi aux jeunes vassaux élevés dans l’intérieur de sa maison que le seigneur conférait celte dignité. Ces jeunes gens tenaient à honneur de la recevoir de la main de leur suzerain, en présence de leurs compagnons, et dans la cour du château féodal qui avait remplacé l’assemblée de la tribu. L’admission au rang de chevalier était aussi une espèce d’hommage résultant des relations féodales, et dans lequel le nouveau chevalier se reconnaissait le vassal futur de son suzerain.

Pendant longtemps on a considéré la chevalerie comme une grande institution établie dans le but de défendre les faibles contre les forts, de redresser les torts et les injustices et de lutter contre le déplorable étal de la société. Plusieurs historiens, et notamment Sismondi, l’ont ainsi représentée.

« Le contraste qu’on remarquait entre la faiblesse des rois et la force des guerriers, dit le savant auteur de l’Histoire des Français, fut une circonstance propre à faire naître la noble pensée de consacrer d’une manière solennelle et religieuse les armes des forts à protéger les faibles. (...) La noblesse châtelaine avait continué à multiplier ; l’art de la construction des châteaux avait luit des progrès ; les murailles étaient plus épaisses, les tours plus élevées, les fossés plus profonds. (...) L’art de forger les armes défensives avait, de son côté, fait des progrès, le guerrier était tout entier revêtu de fer ou de bronze, ses jointures en étaient couvertes, et son armure, en conservant aux muscles leur souplesse, ne laissait plus d’entrée au fer ennemi.

« Le guerrier ne pouvait presque plus concevoir de crainte pour lui-même ; mais plus il était hors d’atteinte, plus il devait sentir de pitié pour ceux que la faiblesse de leur âge ou de leur sexe, rendait incapables de se défendre eux-mêmes ; car ces malheureux ne trouvaient aucune protection dans une société désorganisée, auprès d’un roi aussi timide que les femmes, et enfermé comme elles dans son palais. La consécration des armes de la noblesse, devenue la seule force publique, à la défense des opprimés, semble avoir été l’idée fondamentale de la chevalerie. À une époque où le zèle religieux se ranimait, où cependant la valeur semblait la plus digne de toutes les offrandes qu’on pût présenter à la Divinité, il n’est pas très étrange qu’on ait inventé une ordination militaire, à l’exemple de l’ordination sacerdotale, et que la chevalerie ait paru une seconde prêtrise, destinée d’une manière plus active au service divin. »

Chevalier servi par son écuyer et ses pages à la fin du XIIe siècle. Gravure réalisée d'après un dessin de Félix Philippoteaux appartenant à la série Costumes civils et militaires des français à travers les siècles et publiée dans La France et les Français à travers les siècles par Augustin Challamel (1882)
Chevalier servi par son écuyer et ses pages à la fin du XIIe siècle. Gravure réalisée
d’après un dessin de Félix Philippoteaux appartenant à la série Costumes civils
et militaires des français à travers les siècles
et publiée dans La France et les Français
à travers les siècles
par Augustin Challamel (1882)

Guizot ne pense pas que la chevalerie ait été inventée au XIe siècle pour un but aussi moral. Il ne voit en elle que le développement progressif de faits anciens, la conséquence spontanée des mœurs germaniques et des relations féodales. « La chevalerie, dit-il, est née dans l’intérieur des châteaux, sans autre intention que de déclarer : 1° l’admission du jeune homme au rang et à la vie des guerriers ; 2° le lien qui l’unissait à son suzerain, au seigneur qui l’armait chevalier.

« (...) Mais quand une fois la société féodale eut acquis quelque fixité, quelque confiance en elle-même, les usages, les sentiments, les faits de tout genre qui accompagnaient l’admission du jeune homme au rang des guerriers vassaux, tombèrent sous l’empire de deux influences qui ne tardèrent pas à leur imprimer un nouveau tour, un autre caractère. La religion et l’imagination, l’église et la poésie s’emparèrent de la chevalerie, et s’en firent un puissant moyen d’atteindre au but qu’elles poursuivaient, de répondre aux besoins moraux qu’elles avaient mission de satisfaire. »

La religion dominait dans la cérémonie principale de l’admission à la chevalerie. « Le jeune écuyer aspirant au titre de chevalier, était d’abord dépouillé de ses vêtements et mis au bain, symbole de purification. Au sortir du bain, on le revêtait d’une tunique blanche, symbole de pureté ; d’une robe ronge, symbole du sang qu’il devait verser pour le service de la foi ; d’un juste-au-corps noir, symbole de la mort qui frappe tous les hommes. Ainsi purifié et vêtu, le récipiendaire devait observer pendant vingt-quatre heures un jeûne rigoureux.

« Il devait passer la nuit en prières, quelquefois seul, dans l’église, quelquefois avec un prêtre et des parrains priant avec lui. Le lendemain, au point du jour, il se confessait ; après la confession, il était admis à la communion ; puis il assistait à une messe du Saint-Esprit, suivie d’un sermon sur les devoirs des chevaliers.

« Le sermon fini, il s’avançait vers l’autel, une épée de chevalier suspendue au col ; le prêtre détachait cette épée, la bénissait et la lui remettait au col. Le récipiendaire s’agenouillait ensuite devant le seigneur et le priait de l’armer chevalier. — Quel dessein, lui demandait le seigneur, vous fait désirer entrer dans l’ordre ? Si c’est pour être riche, pour vous reposer et pour être honoré sans faire honneur à la chevalerie, vous en êtes indigne, et seriez à l’ordre de chevalerie, que vous recevriez, ce que le clerc simoniaque est à ;la prélature. Le récipiendaire promettait de s’acquitter scrupuleusement des devoirs de chevalier, et le seigneur lui accordait sa prière. »

Nous allons consigner les devoirs imposés aux chevaliers et consacrés par leurs serments. Les vingt-six articles qu’on va lire, empruntés au Vrai théâtre d’honneur et de chevalerie de Vulson de la Colombière, ne forment point un acte unique, rédigé en une fois et d’ensemble ; c’est le recueil des divers serments exigés des chevaliers à diverses époques, et d’une façon plus ou moins complète, du IXe au XIVe siècle. Plusieurs de ces serments appartiennent à des temps et à des états de société assez différents ; mais ils indiquent néanmoins le caractère moral qu’on s’efforçait d’imprimer à la chevalerie.

« Il y a, dit Guizot, dans ces obligations imposées aux chevaliers, un développement moral bien étranger à la société laïque de celte époque. Des notions morales si élevées, souvent si délicates, si scrupuleuses, surtout si humaines, et toujours empreintes du caractère religieux, émanent évidemment du clergé. Le clergé seul alors pensait ainsi des devoirs et des relations dis hommes. Son influence fut constamment employée à diriger vers l’accomplissement de ces devoirs, vers l’amélioration de ces relations, les idées et les coutumes qui avaient enfanté la chevalerie. La chevalerie n’a point été, comme on l’a dit, instituée pour la protection des faibles, le rétablissement de la justice, la réforme des mœurs ; elle est née, simplement, sans dessein, comme une conséquence naturelle des traditions germaniques et des relations féodales ; mais le clergé s’en est aussitôt emparé, et s’en est fait un moyen pour travailler à établir dans la société la paix, dans la conduite individuelle, une moralité plus étendue et plus rigoureuse. »

Chevalier du temps des croisades, au XIIIe siècle. Chromolithographie
de la série Les costumes : Antiquité et Moyen Âge

Un vieux poète, Eustache Deschamps, cité par Sainte-Palaye, a heureusement résumé en quelques vers les devoirs du chevalier :

Vous qui voulez l’ordre de chevalier,
Il vous convient mener nouvelle vie ;
Dévotement en oraison veillier,
Pechié fuir, orgueil et villenie :
L’Eglise devez deffendre ;
La veuve, aussi l’orphelin entreprendre ;
Estre hardis et le peuple garder ;
Prodoms, loyaulz sanz rien de l’autruy prendre.
Ainsi se doit chevalier gouverner.

Humble cuer ait ; toudis (toujours) doit travailler
Et poursuir faitz de chevalerie ;
Guerre loyal, estre grand voyagier,
Tournoiz suir (suivre ) et jouster pour sa mie.
Il doit à tout honneur tendre,
Si c’om ne puist de lui blasme repandre,
Ne lascheté en ses œuvres trouver ;
Et entre touz se doit tenir le mendre ;
Ainsi se doit gouverner chevalier.

Il doit amer son seigneur droiturier,
Et dessus touz garder sa seigneurie ;
Largesse avoir, estre vrai justicier ;
Des prodomes suir la compagnie,
Leur diz oir et aprendre,
Et des vaillands les prouesses comprendre,
Afin qu’il puist les grands faitz achever,
Comme jadis fist le roy Alexandre,
Ainsi se doit chevalier gouverner.

Le récipiendaire jurait :

1° De craindre, révérer et servir Dieu religieusement, de combattre pour la foi, et de mourir plutôt que de renoncer au christianisme ;

2° De servir son prince souverain fidèlement, et de combattre pour lui et la patrie très valeureusement ;

3° De soutenir le bon droit des plus faibles (veuves, orphelins, et demoiselles) en bonne querelle, et pourvu que ce ne fût ni contre son honneur propre, ni contre son roi ou prince naturel ;

4° De n’offenser jamais aucune personne malignement et de ne jamais usurper le bien d’autrui, mais plutôt combattre ceux qui le feraient ;

5° De ne se laisser jamais par avarice, récompense, gain et profit, obliger à faire aucune action, et d’agir pour la seule gloire et vertu ;

6° De combattre pour le bien et le profit de la chose publique ;

7° D’obéir aux ordres des généraux et capitaines qui auraient droit de lui commander ;

8° De garder l’honneur, le rang et l’ordre de ses compagnons, et de n’empiéter rien par orgueil, ni par force sur aucuns d’iceux ;

9° De ne combattre jamais accompagné contre un seul, et de fuir toutes fraudes et supercheries ;

10° De ne porter qu’une épée, à moins qu’il ne fût obligé de combattre seul contre deux ou plusieurs ;

11° De ne se servir jamais de la pointe de son épée dans un tournoi, ou autre combat à plaisance ;

12° De s’obliger par sa foi et par son honneur, dans le cas où il serait fait prisonnier dans un tournoi, d’exécuter de point en point les conditions de l’emprise, de livrer même au vainqueur ses armes et son cheval, si celui-ci voulait les avoir, et de ne combattre en guerre ni ailleurs, sans son congé (permission) ;

13° De garder la foi inviolablement à tout le monde, et particulièrement à ses compagnons, soutenant leur honneur et profit entièrement en leur absence ;

14° De s’aimer et honorer les uns les autres, et de se porter aide et secours toutes les fois que l’occasion se présenterait ;

Scène d'adoubement d'un chevalier. Enluminure extraite du Roman de Troiepar Benoît de Sainte-Maure (poète du XIIe siècle), dans une version enrichie datant d'environ 1350 (manuscrit français n°782 de la BnF)
Scène d’adoubement d’un chevalier. Enluminure extraite du Roman de Troie
par Benoît de Sainte-Maure (poète du XIIe siècle), dans une version enrichie
datant d’environ 1350 (manuscrit français n°782 de la BnF)

15° De ne quitter jamais les armes ayant fait vœu ou promesse d’aller en quelque queste ou aventure étrange, si ce n’est pour le repos de la nuit ;

16° De n’éviter point en la poursuite de queste ou aventure, les mauvais ou périlleux passages ; de ne se détourner jamais du droit chemin, de peur de rencontrer des chevaliers puissants, ou des monstres, bêtes sauvages, ou autre empêchement que le corps et le courage d’un seul homme peut mener à chef ;

17° De ne prendre jamais aucun gage ni pension d’un prince étranger ;

18° De vivre, étant commandant de troupes, avec le plus d’ordre et de discipline qu’il serait possible, notamment en son propre pays, et de ne souffrir jamais aucun dommage ni violence être faits ;

19° Étant obligé à conduire une dame ou damoiselle, de la servir, la protéger et la sauver de tout danger et de toute offense, ou de mourir à la peine ;

20° De ne faire jamais violence à dame ou à damoiselle, encore qu’il les eût gagnées par armes, sans leur volonté et consentement ;

21° De ne refuser point un combat égal, sans plaie, maladie, ou autre empêchement raisonnable ;

22° Ayant entrepris de mettre à chef une emprise, d’y vaquer an et jour, s’il n’en était rappelé pour le service du roi et de la patrie ;

23° Ayant fait un vœu pour acquérir quelque honneur, de ne s’en retirer point qu’il ne l’eût accompli ;

24° D’être fidèle observateur de la parole et de la foi donnée ; étant fait prisonnier en bonne guerre, de payer exactement la rançon promise, ou de se remettre en prison au jour et temps convenu, selon sa promesse, à peine d’être déclaré infâme et parjure ;

25" Étant de retour à la cour de son souverain, de rendre au roi et au greffier de l’ordre un véritable compte de ses aventures, encore même qu’elles fussent quelquefois à son désavantage, sous peine d’être privé de l’ordre de chevalerie ;

26° Enfin, sur toutes choses, d’être fidèle, courtois, humble, et de ne faillir jamais à sa parole, pour mal ou perte qui lui en pût advenir.

« Quand le récipiendaire avait prêté serment, des chevaliers, et quelquefois des dames, s’approchaient pour le revêtir du nouvel équipement qui lui était destiné ; on lui mettait : 1° les éperons ; 2° le haubert, ou cotte de mailles ; 3° la cuirasse ; 4° les brassarts et les gantelets ; 5° enfin, on lui ceignait l’épée.

Le bâtard de Vendôme et d'autres écuyers faits chevaliers par Dunois. Enluminure de Jean Bourdichon extraite des Vigiles de Charles VII par Martial d'Auvergne (manuscrit français n°5054 de la BnF, vers 1485)
Le bâtard de Vendôme et d’autres écuyers faits chevaliers par Dunois.
Enluminure de Jean Bourdichon extraite des Vigiles de Charles VII
par Martial d’Auvergne (manuscrit français n°5054 de la BnF, vers 1485)

« Il était alors ce qu’on appelait adoubé, c’est-à-dire adopté, selon Du Cange. Le seigneur se levait, allait à lui, et lui donnait l’accolade (accolée ou colée), trois coups du plat de son épée sur l’épaule ou sur la nuque, et quelquefois un coup de la paume de la main sur la joue, en disant : Au nom de Dieu, de saint Michel et de saint George, je te fais chevalier. Et il ajoutait souvent : Sois preux, hardi et loyal.

« On apportait son casque au nouveau chevalier, on lui amenait un cheval ; il sautait dessus dans l’église, ordinairement sans le secours des étriers, et le faisait caracoler en brandissant su lance ou son épée ; puis il sortait de l’église et allait sur la place, au pied du château, renouveler ses exercices équestres devant le peuple rassemblé, et qui le saluait de ses vives acclamations. »

La chevalerie féodale s’éteignit au XVe siècle ; elle avait enfanté les ordres religieux militaires, les Templiers, les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (ordre de Malte), les chevaliers Teutoniques, etc. Elle donna naissance aux chevaliers de rang et de parade, aux cordons et aux ordres de cour.

Pendant les trois siècles où elle brilla de tout son éclat, elle eut sur les actions et la marche de la société, une influence moins grande qu’on ne le suppose ; mais elle agit vivement sur l’imagination et la pensée des hommes, elle contribua à développer les sentiments nobles et élevés, la générosité, l’humanité, le dévouement, l’abnégation de soi-même, et toutes ces vertus qu’on a justement qualifiées de chevaleresques.

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