Des taxes arbitraires, et, beaucoup plus encore, la suppression d’un grand nombre de maisons religieuses, avaient aigri les Brabançons ; las d’adresser à Joseph II des remontrances inutiles, ils recoururent à la révolte et aux armes. A cette époque, l’empereur, engagé dans une guerre contre les Turcs, ne put rétablir l’ordre immédiatement.
Au commencement de l’année 1790, un combat fut livré près de Gand ; les patriotes brabançons y remportèrent une victoire complète sur les troupes autrichiennes, qui s’en vengèrent par des atrocités commises dans le pays.
Le 11 janvier, les députés de toutes les provinces belges signent à Bruxelles un acte de confédération ; le général d’Altong se voit contraint d’abandonner la ville précipitamment. Luxembourg est la seule des dix provinces qui reste à la maison d’Autriche.
Mais bientôt la désunion se met parmi les insurgés ; Joseph II vient à mourir ; Léopold, qui lui succède, accorde une amnistie générale et promet de respecter à l’avenir les privilèges des Belges. Le 2 décembre suivant, Bruxelles ouvrit ses portes aux troupes impériales.
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